35 &37, rue Madame, siège des Éditions de la NRF en 1914
La NRF et la
Grande Guerre
Les Éditions de la NRF ont un peu plus de trois
ans d’existence et près d’une soixantaine d’ouvrages inscrits à son catalogue
lorsque la guerre éclate le 2 août 1914. Le conflit faillit avoir raison de ce petit
comptoir d’édition encore précaire et dépourvu d’assise financière solide. La
NRF sortira cependant renforcée de cette douloureuse expérience, maintenant son
catalogue et mettant en place après l’armistice les cadres qui en feront une
Maison incontournable dans les années 1920 et 1930.
Créées sous l’impulsion d’André Gide en 1911, les Éditions de la NRF occupent à la veille de la Grande Guerre une place marginale dans le paysage éditorial français. Adossées à La NRF — revue fondée en février 1909 —, elles ont pour vocation de publier, hors de toute préoccupation mercantile, les œuvres inscrites aux sommaires de la revue dans d’élégants volumes destinés aux bibliophiles. Tout comme Gide espère « de cette l’entreprise un extraordinaire assainissement de la littérature (et de la typographie) », le groupe de la NRF entend aussi rénover la scène dramatique et associe une scène aux Éditions en 1913, en créant le Théâtre et la troupe du Vieux-Colombier. La déclaration de guerre interrompt brutalement la parution de la revue, l’activité du comptoir d’édition et la deuxième saison du Vieux-Colombier.
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