quarta-feira, 30 de abril de 2014

Albert Camus et le prix Nobel

Discours d'Albert Camus pour la réception du prix Nobel de littérature, donné à Stockholm le 10 décembre 1957. Le prix lui a été décerné pour « l'ensemble d'une œuvre qui met en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes ».



"Sire, Madame, Altesses Royales, Mesdames, Messieurs,

En recevant la distinction dont votre libre Académie a bien voulu m'honorer, ma gratitude était d'autant plus profonde que je mesurais à quel point cette récompense dépassait mes mérites personnels. Tout homme et, à plus forte raison, tout artiste, désire être reconnu. Je le désire aussi. Mais il ne m'a pas été possible d'apprendre votre décision sans comparer son retentissement à ce que je suis réellement. Comment un homme presque jeune, riche de ses seuls doutes et d'une œuvre encore en chantier, habitué à vivre dans la solitude du travail ou dans les retraites de l'amitié, n'aurait-il pas appris avec une sorte de panique un arrêt qui le portait d'un coup, seul et réduit à lui-même, au centre d'une lumière crue ? De quel cœur aussi pouvait-il recevoir cet honneur à l'heure où, en Europe, d'autres écrivains, parmi les plus grands, sont réduits au silence, et dans le temps même où sa terre natale connaît un malheur incessant ?
J'ai connu ce désarroi et ce trouble intérieur. Pour retrouver la paix, il m'a fallu, en somme, me mettre en règle avec un sort trop généreux. Et, puisque je ne pouvais m'égaler à lui en m'appuyant sur mes seuls mérites, je n'ai rien trouvé d'autre pour m'aider que ce qui m'a soutenu tout au long de ma vie, et dans les circonstances les plus contraires : l'idée que je me fais de mon art et du rôle de l'écrivain. Permettez seulement que, dans un sentiment de reconnaissance et d'amitié, je vous dise, aussi simplement que je le pourrai, quelle est cette idée.
Je ne puis vivre personnellement sans mon art. Mais je n'ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S'il m'est nécessaire au contraire, c'est qu'il ne se sépare de personne et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l'artiste à ne pas se séparer ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d'artiste parce qu'il se sentait différent apprend bien vite qu'il ne nourrira son art, et sa différence, qu'en avouant sa ressemblance avec tous. L'artiste se forge dans cet aller retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. C'est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s'obligent à comprendre au lieu de juger. Et s'ils ont un parti à prendre en ce monde ce ne peut être que celui d'une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne règnera plus le juge, mais le créateur, qu'il soit travailleur ou intellectuel.
Le rôle de l'écrivain, du même coup, ne se sépare pas de devoirs difficiles. Par définition, il ne peut se mettre aujourd'hui au service de ceux qui font l'histoire : il est au service de ceux qui la subissent. Ou sinon, le voici seul et privé de son art. Toutes les armées de la tyrannie avec leurs millions d'hommes ne l'enlèveront pas à la solitude, même et surtout s'il consent à prendre leur pas. Mais le silence d'un prisonnier inconnu, abandonné aux humiliations à l'autre bout du monde, suffit à retirer l'écrivain de l'exil chaque fois, du moins, qu'il parvient, au milieu des privilèges de la liberté, à ne pas oublier ce silence, et à le relayer pour le faire retentir par les moyens de l'art.
Aucun de nous n'est assez grand pour une pareille vocation. Mais dans toutes les circonstances de sa vie, obscur ou provisoirement célèbre, jeté dans les fers de la tyrannie ou libre pour un temps de s'exprimer, l'écrivain peut retrouver le sentiment d'une communauté vivante qui le justifiera, à la seule condition qu'il accepte, autant qu'il peut, les deux charges qui font la grandeur de son métier : le service de la vérité et celui de la liberté. Puisque sa vocation est de réunir le plus grand nombre d'hommes possible, elle ne peut s'accommoder du mensonge et de la servitude qui, là où ils règnent, font proliférer les solitudes. Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s'enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir : le refus de mentir sur ce que l'on sait et la résistance à l'oppression.
Pendant plus de vingt ans d'une histoire démentielle, perdu sans secours, comme tous les hommes de mon âge, dans les convulsions du temps, j'ai été soutenu ainsi : par le sentiment obscur qu'écrire était aujourd'hui un honneur, parce que cet acte obligeait, et obligeait à ne pas écrire seulement. Il m'obligeait particulièrement à porter, tel que j'étais et selon mes forces, avec tous ceux qui vivaient la même histoire, le malheur et l'espérance que nous partagions. Ces hommes, nés au début de la première guerre mondiale, qui ont eu vingt ans au moment où s'installaient à la fois le pouvoir hitlérien et les premiers procès révolutionnaires, qui furent confrontés ensuite, pour parfaire leur éducation, à la guerre d'Espagne, à la deuxième guerre mondiale, à l'univers concentrationnaire, à l'Europe de la torture et des prisons, doivent aujourd'hui élever leurs fils et leurs œuvres dans un monde menacé de destruction nucléaire. Personne, je suppose, ne peut leur demander d'être optimistes. Et je suis même d'avis que nous devons comprendre, sans cesser de lutter contre eux, l'erreur de ceux qui, par une surenchère de désespoir, ont revendiqué le droit au déshonneur, et se sont rués dans les nihilismes de l'époque. Mais il reste que la plupart d'entre nous, dans mon pays et en Europe, ont refusé ce nihilisme et se sont mis à la recherche d'une légitimité. Il leur a fallu se forger un art de vivre par temps de catastrophe, pour naître une seconde fois, et lutter ensuite, à visage découvert, contre l'instinct de mort à l'œuvre dans notre histoire.
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d'une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée jusqu'à se faire la servante de la haine et de l'oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d'elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir. Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d'établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu'elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d'alliance. Il n'est pas sûr qu'elle puisse jamais accomplir cette tâche immense, mais il est sûr que partout dans le monde, elle tient déjà son double pari de vérité et de liberté, et, à l'occasion, sait mourir sans haine pour lui. C'est elle qui mérite d'être saluée et encouragée partout où elle se trouve, et surtout là où elle se sacrifie. C'est sur elle, en tout cas, que, certain de votre accord profond, je voudrais reporter l'honneur que vous venez de me faire.
Du même coup, après avoir dit la noblesse du métier d'écrire, j'aurais remis l'écrivain à sa vraie place, n'ayant d'autres titres que ceux qu'il partage avec ses compagnons de lutte, vulnérable mais entêté, injuste et passionné de justice, construisant son œuvre sans honte ni orgueil à la vue de tous, sans cesse partagé entre la douleur et la beauté, et voué enfin à tirer de son être double les créations qu'il essaie obstinément d'édifier dans le mouvement destructeur de l'histoire. Qui, après cela, pourrait attendre de lui des solutions toutes faites et de belles morales ? La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir. La liberté est dangereuse, dure à vivre autant qu'exaltante. Nous devons marcher vers ces deux buts, péniblement, mais résolument, certains d'avance de nos défaillances sur un si long chemin. Quel écrivain, dès lors oserait, dans la bonne conscience, se faire prêcheur de vertu ? Quant à moi, il me faut dire une fois de plus que je ne suis rien de tout cela. Je n'ai jamais pu renoncer à la lumière, au bonheur d'être, à la vie libre où j'ai grandi. Mais bien que cette nostalgie explique beaucoup de mes erreurs et de mes fautes, elle m'a aidé sans doute à mieux comprendre mon métier, elle m'aide encore à me tenir, aveuglément, auprès de tous ces hommes silencieux qui ne supportent, dans le monde, la vie qui leur est faite que par le souvenir ou le retour de brefs et libres bonheurs."
Ramené ainsi à ce que je suis réellement, à mes limites, à mes dettes, comme à ma foi difficile, je me sens plus libre de vous montrer pour finir, l'étendue et la générosité de la distinction que vous venez de m'accorder, plus libre de vous dire aussi que je voudrais la recevoir comme un hommage rendu à tous ceux qui, partageant le même combat, n'en ont reçu aucun privilège, mais ont connu au contraire malheur et persécution. Il me restera alors à vous en remercier, du fond du cœur, et à vous faire publiquement, en témoignage personnel de gratitude, la même et ancienne promesse de fidélité que chaque artiste vrai, chaque jour, se fait à lui-même, dans le silence."in "Les Prix Nobel en 1957", Editor Göran Liljestrand, [Nobel Foundation], Stockholm, 1958

terça-feira, 29 de abril de 2014

Celebrar o Dia Mundial da Dança

Em 1997, Maurice Bejart, (Marselha (França) 1 de Janeiro 1927-  Lausanne (Suiça)  22 Novembro 2007), inspirado nas vidas e mortes prematuras de Freddy Mercury e do bailarino Jorge Donn criou a peça de bailado Ballet for Life . Com essa obra não queria dar forma e expressão a um acontecimento triste e doloroso. Pretendia  promover um  "hino à juventude" e , por isso, a dedicou  àqueles que deixaram, precocemente, a vida, embora a tivessem vivido com grande júbilo. Quer Mercury, quer Donn tinham marcado o seu tempo. Foram  grandes e virtuosos .
O guarda-roupa de Ballet for Life traz a assinatura de Gianni Versace e a  música é dos Queen e Mozart. Juntar Freddy Mercury e Mozart não foi uma escolha apenas musical. Wolfgang Amadeus  Mozart também teve uma morte precoce.O genial compositor morreu aos 35 anos. Mercury e Donn faleceram aos 45 anos.
No dia Mundial da Dança, apresenta-se o registo deste excelente Ballet pela companhia de dança Béjart Ballet Lausanne, fundada pelo próprio Maurice Béjart .
1 ) It's A Beautiful Day
2) Time
3) Let Me Live
4) Brighton Rock
5) Heaven For Everyone
6) I Was Born To Love You
7) Cosi Fan Tutte
8) A Kind Of Magic
9) Thamos
10) Get Down, Make Love
11) Piano Concerto No. 21
12) You Take My Breath Away
13) Masonic Funeral Music K477
14) Sinfonia Concertante in E Flat Major K364
15) Radio GaGa
16) A Winter's Tale
17) The Millionaire Waltz
18) Brighton Rock
19) Bohemian Rhapsody
20) I Want To Break Free
21) The Show Must Go On.

segunda-feira, 28 de abril de 2014

Morreu Vasco Graça Moura

«A nossa magna lingua portugueza
De nobres sons é um thesouro.» Fernando Pessoa

Os media difundiram, ontem, a morte de Vasco Graça Moura, aos 72 anos. Repassaram, então, muitos depoimentos de escritores, comentadores, anónimos e das figuras cimeiras do Estado. Vasco Graça Moura construiu um nome alicerçado no grande amor que tinha pela Língua Portuguesa. Partilho com ele esse amor e foi nele que vi o melhor opositor à maior aberração que contra ela cometeram: O Acordo Ortográfico.
Todos têm conhecimento da diversidade e profundidade da obra deste poeta. Praticou todos os géneros literários, mas dizia-se um poeta. 
Li belas crónicas e excelentes ensaios de Vasco Graça Moura. Era um tradutor admirável. Incansável no pormenor e fiel no respeito pela integridade e sonoridade poéticas.
Não possuo a justa quantidade de obras que Vasco Graça Moura merece. As últimas que adquiri foram "Poesia Reunida" e " a vista desarmada , o tempo largo", uma Antologia de vários poetas em homenagem a Vasco Graça Moura, com organização de Maria do Céu Fialho e Teresa Carvalho. No entanto, li-o muito. Mas quero recordá-lo naquilo em que evidencia uma  excepcional capacidade de discernimento e de exímio combatente: a defesa da Língua Portuguesa.
Transcrevo duas Crónicas:uma referente aos novos Programas de Português  do Ensino Secundário e outra relativa ao Acordo Ortográfico, retirada do site que foi criado por ele e outros escritores , Em Defesa da Língua Portuguesa Contra o Acordo Ortográfico,Blog oficial da Petição em Defesa da Língua Portuguesa, Contra o Acordo Ortográfico.
Ao Vasco Graça Moura ficarei sempre devedora da grandeza que defendeu para a nossa Língua. Um eterno agradecimento.
O ensino do Português
por VASCO GRAÇA MOURA
“O Ministério da Educação apresentou para discussão pública o "Programa e Metas Curriculares de Português" do ensino secundário.
Trata-se de um passo de gigante no ensino da língua portuguesa nos 10.º, 11.º e 12.º anos.
É claro que a aversão dos linguistas pela literatura se fez logo escutar. A presidente da Associação de Professores de Português considera realmente grave "esta absurda especialização na literatura, que retira tempo essencial à prática da escrita e da oralidade e que, provocando o aumento do insucesso, vai resultar a seguir no afastamento de alunos". Não sei se foi esta a mesma pessoa que ouvi na rádio (e mal queria acreditar no que estava a ouvir...), a vociferar contra a heresia imperdoável de se ter de escolher entre a Farsa de Inês Pereira e o Auto da Alma, de Gil Vicente, ou de se passar a dar Alexandre Herculano e Almeida Garrett, mas fiquei com a ideia de que sim...
Vale a pena ler o documento do Ministério da Educação, muito bem fundamentado e com objectivos claramente enunciados. Vê-se que não retira nenhum "tempo essencial à prática da escrita e da oralidade", antes adopta um modelo de complexidade crescente, articulando em progressão os domínios da oralidade, da leitura e da escrita e defende, com toda a razão, que o texto literário se torna "mobilizador de outros critérios, igualmente centrais": o valor histórico-cultural e o valor patrimonial associados ao estudo do Português, propondo (e resumo muito) o trabalho da relação com o texto "através de uma exigência de complexidade textual", salientando-se a importância desta na "aquisição e treino da linguagem conceptual".
Em suma, valoriza-se a importância da literatura no ensino do Português, salienta-se "a dimensão prospectiva e o potencial de criação que significa a leitura dos clássicos" e entende-se o texto literário como uma realidade em que "convergem todas as hipóteses discursivas de realização da língua". Nesta estratégia, privilegia-se "o contacto directo com os textos e a construção de leituras fundamentadas" e considera-se como estratégico o domínio da leitura. Trata-se, como também ali se lê, de "escrever para aprender e escrever para pensar, na sua articulação com o ler para escrever".
Recomenda-se a leitura das páginas introdutórias para se ver a importância desta proposta, e para se participar numa discussão crítica dos conteúdos programáticos que vêm a seguir e que reabilitam um mínimo dos mínimos do cânone da nossa literatura.
Não sou professor de Português, mas sim um escritor que se preocupa com o futuro da sua língua e não me faz a mínima impressão que professores e alunos tenham um acréscimo de trabalho na matéria. Aliás, só pensar que muitos professores vão ler, provavelmente pela primeira vez, alguns dos textos indicados, enche--me de gáudio e também de expectativa: pode ser que o ensino da nossa língua comece finalmente a melhorar, pese embora à Dr.ª Edviges Ferreira que talvez tenha também de se decidir a lê-los...
Passarei, de seguida, a uma breve análise crítica daquilo que, para mim, são algumas falhas que poderiam ser colmatadas por via do reequilíbrio do número e extensão dos textos a seleccionar.
Penso que devia haver, no mínimo, duas páginas de Bernardim Ribeiro, o princípio da Menina e Moça e a morte do rouxinol, um ou dois poemas do Cancioneiro de Resende, entre eles a célebre "Cantiga partindo-se", um soneto de Sá de Miranda ("O sol é grande..."). Do Camões lírico, não compreendo que se omita a referência às redondilhas "Descalça vai para a fonte", nem a, pelo menos, os primeiros 45 versos da "Sôbolos rios". Valeria a pena considerar uma passagem estilisticamente extraordinária como a morte do lobo, do Eusébio Macário, de Camilo ("cena épica e límpida" como lhe chamou Torga no Diário), bem como um ou dois capítulos de Júlio Dinis. Choca-me a falta de António Nobre. Dispensaria o conto de Mário de Sá-Carneiro, que não é grande coisa, e bem poderia ser trocado por um ou dois dos grandes poemas dele. Incluiria o poema "O Amigo" de Carlos Queiroz, talvez o tributo mais comovente à memória de Pessoa. Acrescentaria páginas do Torga de A Criação do Mundo e do Orfeu Rebelde, algum Casais Monteiro e não poderia ignorar o Vitorino Nemésio poeta de O Bicho Harmonioso e ficcionista de Mau Tempo no Canal. Revendo as indicações de selecção e leitura, não seria difícil, creio, fazer estes ajustamentos.
Em si mesmo, este programa de Português para o ensino secundário é já parte de um guião fundamental para uma verdadeira "reforma do Estado". Vasco Graça Moura , DN,13/11/13
Por Vasco Graça Moura
"Alguns políticos garantem a tomada de medidas ditas eficazes contra a crise e fingem-se convencidos da chegada próxima de melhores dias. Mas não conseguem afastar um pressentimento de iminência de bancarrota geral e cessação de pagamentos nos seus países, nem a perspectiva de aumento violentíssimo da carga fiscal e de redução de salários na casa dos 20% ou 30% ou, em alternativa, de saída do euro e subida vertiginosa das taxas de juro e do custo de vida, o que viria mais ou menos a dar ao mesmo.
(…)É neste quadro negativo de um país que vai a pique, completamente desarmado para fazer face à crise por obra e graça das sucessivas batotas do seu Governo, que o ministro da Cultura vem falar na aplicação efectiva do Acordo Ortográfico, o mais tardar em 1 de Janeiro de 2010, ou mesmo antes.
Não nos detenhamos hoje nas enormidades e aberrações intrínsecas da peça. Em Março de 2008, o Governo previa um prazo de seis anos para tal aplicação (art.º 2.º da Proposta de Resolução 71/X/3) após o depósito do instrumento de ratificação do segundo protocolo modificativo!... Passemos. Não curemos sequer da inexistência do vocabulário ortográfico comum, prevista desde a primeira versão do Acordo como devendo anteceder a sua entrada em vigor.
No tsunami mundial, uma das principais, se não a principal, janelas de oportunidade que restam a um país falido em todos os azimutes como o nosso é a intensificação das relações de cooperação, de investimento, de negócios e de parcerias empresariais com as Repúblicas Populares de Angola e de Moçambique, muito em especial com a primeira.
Nem Angola nem Moçambique ratificaram o Acordo Ortográfico. Ele não se aplica nesses países. Mas é este o momento que o ministro da Cultura escolhe para promover uma aplicação que só vai acarretar as maiores confusões e dificuldades de entendimento e comunicação aos empresários portugueses, aos seus congéneres africanos (note-se: a todos, e não apenas aos editores), bem como às autoridades políticas e administrativas, às escolas e aos cidadãos em geral dos países em questão!
Já era um puro dislate falar-se, como o ministro faz, em evitar a "fragmentação" da língua.
Mas ao impor-se essa fragmentação, ao querer-se oficializar a toda a pressa o fosso entre as grafias de Portugal, de Angola e de Moçambique, o dislate transforma-se em perversão e a perversão em encravamento deliberado de um futuro possível.
Porque há-de o ministro da Cultura candidatar-se a gato-pingado do nosso lindo enterro e a cangalheiro oficial da língua portuguesa?"
Vasco Graça Moura | Escritor | in Diário de Notícias | 11/02/2009 

domingo, 27 de abril de 2014

Ao Domingo Há Música

"Certo de que voltas, canção,
a incerta hora, 
espero como quem mora
só, a visitação."
Sebastião Alba , in "O ritmo do Presságio"- "Uma Pedra ao Lado da Evidência", Ed. Campo das Letras

Neste Domingo de final de Abril, ainda nos resquícios das celebrações, o desafio fica na voz de Annie Lennox,  em   "Why". Este magnífico registo foi efectuado, num espectáculo ao vivo, em St Luke, Londres, no mês  Março de 2009.

sábado, 26 de abril de 2014

Arte poética


Fitar o rio feito de tempo e água
e recordar que o tempo é outro rio,
saber que nos perdemos como o rio
E que os rostos passam como a água.

Sentir que a vigília é outro sonho
que sonha não sonhar e que a morte
que teme nossa carne é essa morte
de cada noite, que se chama sonho.

No dia ou no ano perceber um símbolo
dos dias de um homem e ainda de seus anos,
transformar o ultraje desses anos
em música, em rumor e em símbolo,

na morte ver o sonho, ver no ocaso
um triste ouro, tal é a poesia,
que é imortal e pobre. A poesia
retorna como a aurora e o ocaso.

Às vezes pelas tardes certo rosto
contempla-nos do fundo de um espelho;
a arte deve ser como esse espelho
que nos revela nosso próprio rosto.

Contam que Ulisses, farto de prodígios,
chorou de amor ao divisar sua Ítaca
verde e humilde. A arte é essa Ítaca
de verde eternidade, sem prodígios.

Também é como o rio interminável
que passa e fica e é cristal de um mesmo
Heráclito inconstante, que é o mesmo
e é outro, como o rio interminável.

Jorge Luis Borges, in “O fazedor”, tradução de Josely Vianna Baptista, São Paulo, Companhia das Letras, 2008.

sexta-feira, 25 de abril de 2014

Quadragésimo ano de Abril

Neste dia, os jornais saíram sem censura . Todos o acusavam, com euforia. Escrever sem limitações , foi um novo exercício . A escrita tinha criado os seus caminhos sinuosos  e defensivos. Escrevia-se tudo sem nada dizer. Dar voz à liberdade é quase como abrir as cortinas da janela e cegar pelo sol que , repentinamente,  entra. Mas um dia de Sol, após uma tenebrosa noite, é  um festim único. Celebrá-lo é uma exigência . E foi o que se fez no dia 25 de Abril de 1974. A festa começou nas ruas, quando se descobriu o raiar de uma nova alvorada.
Muitos escritores escreveram sobre Abril.  Há textos soberbos. Baptista Bastos é autor de um dos textos  que mais me toca pela pujança das palavras, pela riqueza  das imagens e pela beleza da poesia  que nele habita.
Ao excelente escritor e jornalista apresento a minha homenagem de Abril, transcrevendo esse excepcional registo.
CONTAR DE  ABRIL
" Contarás de Abril o assombro, o desassossego, as súbitas visões de beleza longamente sonhadas, o assanhamento da hora vesperal; o renascer, meu e teu.Contarás de Abril instantes serenos, salivados de paz, o perfil de casas, as ruas  docemente nossas que rimam connosco, as ternuras vagabundas, a utilidade dos gestos, o murmúrio discreto e comovido. Contarás de Abril instantes serenos, salivados de paz, o perfil de casas, as ruas docemente nossas que rimam connosco , as ternuras vagabundas, a utilidade dos gestos, o murmúrio discreto e comovido. Contarás de Abril os gritos, as imprecações, as cóleras, o idioma ressurecto na fraternidade de frases efusivas, no estertor. Contarás de Abril aquele haver viagem, aquele cheiro antigo de chuva de infância, a peca sombra, o chouto curto, o bêbado de rua que te assustou, temulento, a frugal manhã. Contarás de Abril o lado esquerdo da madrugada; cíclicos, os sismos: o chão em fissuras laceradas; de vagarosa, a capa da terra a recobrir o oco, as galerias naturais do ódio, onde rebramia o mar, sobre o qual haviam colocado o pinho e pedra e reconstruído a cidade, longa história de uma frustração. Contarás de Abril, os passos. Contarás de Abril , os sons , ínsitos na paisagem nocturna, nas betesgas. Contarás de Abril que me viste trajado de briche e holandilha, seteira ao ombro, num baixel de antigamente, soletrando palavras felizes, sem direcção nem sentido, como tudo o que é feliz. Contarás de Abril, aos meus filhos, filhos teus, que os meus olhos míopes, ardidos, urbanos, ficaram cheios de um ofício de dizer coisas singelas, humildes e absurdas: como amor, liberdade Contarás de Abril os idos, e os que voltaram; os que ficaram e ficam. Contarás de Abril as pequenas pilhas de palavras, armazenadas numa necessidade que inventei; e as nossas almas ledas e limpas; e os braços que se estendem a outros abraços; e a cordialidade de anotarmos em nome, um número, uma flor; e os balaios sem reticências de mágoas, cheios, os balaios,  de trissos de aves, de pássaros remotos de que ignorávamos a voz ou havíamos esquecido o toque e a fímbria. Contarás de Abril que na nossa terra já não nos dói a velhice e que os rios são todos nossos e íntimos e claras e livres. Contarás de Abril a espessura mágica, o punho reflexo, o dia de água, a lágrima, a vontade de sermos e de estarmos, o límpido grito, a forma inconsútil, o beijo proliferante, o vermelho e a brisa, as bambilenas vagantes nos sopros, o livor das coisas, a maravilha discreta de assear a vida, o caminhar, os semideiros, os rostos nesta dócil pausa e neste imenso perdão. Contarás de Abril as casas de mil sóis, a imponderável descoberta dos sussurros, a brancura inadiável da perseverança, o resplendente varar dos dias, a feira alvoraçada das horas. Contarás de Abril  a visão e o visto. Contarás de Abril as mãos dadas. Contarás de Abril o renascer da essencial frescura.
Contarás de Abril.
Contarás , meu amor." 
Baptista-Bastos , " Contar de Abril", in " Textos de Escritores Comunistas", Edições Avante

quinta-feira, 24 de abril de 2014

Antes do 25 de Abril de 1974

Ano de 1969

O Jornal de Noticias de 24 de Abril de 1974
O Díário de Notícias de 24 de Abril de  1974
A liberdade era, ainda, uma palavra vã, vazia porque proibida e  indizível,  no dia 24 de Abril de 1974. Desde o vestuário ao simples ajuntamento de amigos , em plena rua, tudo era tutelado por um governo férreo. O célebre lápis azul na imprensa , os cortes nas editoras livreiras  e o horror dos interrogatórios políticos eram perpetrados pelos cegos e cruéis tentáculos espalhados pelo país. As prisões politicas estavam cheias de homens e mulheres que ousaram  lutar, ou apenas foram perseguidos e aprisionados por falsas delações ou por supostas  atitudes subversivas.A ditadura governava e exigia obediência. O ideário era um só: o do governo. 
Quem acompanhou a prisão de um  familiar ou de um amigo  , recorda, certamente, com imenso sofrimento, a iniquidade das sevícias que lhe eram feitas. 
Apresenta-se uma curta metragem que retrata, quanto a mim, com alguma leveza, um desses interrogatórios. 
Sinopse
"Repressão e tortura são assuntos de que todos ouvimos falar, mas só alguns portugueses, felizmente o sentitiram na pele.
Será exactamente todo esse processo de detenção e tortura do preso político que será abordado na curta metragem -- Quem é Ricardo.
Durante a acção, esbatem-se referências explícitas, deixando-se em aberto a organização a que o interrogado/torturado pertence."

Ficha Técnica
Realizador: José Barahona
Argumento: Mário de Carvalho
Fotografia: Leonardo Simões
Som: Quintino Bastos
Montagem: Isabel Antunes, José Barahona
Com: Augusto Portela, Luís Mascarenhas, Quim Cachopo, João Didelet, Heitor Loureço, João Miguel Rodrigues, André Gago, António Marques, Jorge Estreia.

quarta-feira, 23 de abril de 2014

Ler no dia Mundial do Livro

O livro
No dia internacional do livro, todos os amantes da leitura se deviam juntar. Tecer loas ao livro talvez fosse um dos mais vigorosos actos de o promover. 
Os livros têm caminhos que nos unem e nos fazem divergir. São, no entanto, o motor que impulsiona e alimenta ao longo de muitas vidas. Ler é um acto que se renova e se reproduz incessantemente. Quem o pratica sabe quão grande é a cumplicidade que se estabelece entre autor e leitor. Ler não é um acto solitário é antes um acto de grande intimidade. Um acto que se procura enquanto vivificador, em que , por vezes, a alquimia da escolha nos surpreende e transforma. Como Steiner afirmou " as nossas relações de intimidade com um livro são, portanto , efectivamente dialécticas e recíprocas: lemos o livro , mas mais profundamente talvez, é o livro que nos lê." 
Procurar um livro leva-nos a percorrer distâncias impensáveis noutras situações. Acabei de fazer vinte horas de  viagem, num voo intercontinental, para assistir ao lançamento de um livro. Livro que vi nascer e se materializou para que fosse objecto real  de prazer e de permanente reencontro.
Há autores que nos cativaram. Fazem parte da lista intocável e imperecível dos eleitos. Tenho vários que me acompanham quase desde o final da infância. Estou agora, numa idade em que a descoberta de novos valores é  menos arrojada e muito mais pensada e limitada. Reler e desenvolver a leitura dos eleitos transformou-se numa necessidade aprazível. Trata-se do tal " intercâmbio vital feito de confiança recíproca" a que alude Steiner.
Eugénio Lisboa pertence  a essa lista. Escritor insigne que, tal como outros escritores, cresceu com o sabor dos livros. A descoberta do mundo e o conhecimento do universo literário advieram de muita leitura. Tem também uma lista de eleitos onde se insere José Régio, o autor da obra que mais analisou, Henri de Montherlant e outros que  nomeia ao longo das suas inúmeras obras publicadas. A Eugénio Lisboa devo o prazer que me dá a sua escrita e a maravilhosa e singular abordagem de tantas obras que redimensionou  a leitura que delas tinha feito.
Para que se verifique  o poder da leitura , transcrevem-se textos de Eugénio Lisboa, de Luis Fernando Veríssimo,escritor e cronista brasileiro e de uma biógrafa de Clarice Lispector. Estes dois escritores revelam-se sobre a força da escrita e da autora Clarice Lispector, escritora brasileira (1920-1977).  
Há sempre livros e escritores que nos marcam e marcarão para sempre.
" O 6º ano foi um ano bom: voguei nele , à bolina, aprendendo muito e gostando muito de aprender. Foi nesse ano que descobri escritores que muito me marcaram então. Alguns ficaram para sempre Huxley, Panait Istrati, Oscar Wilde, Martin du Gard , Thornton Wilder , Charles Morgan, Voltaire... Outros, como Jorge Amado, foram uma paixão de adolescência, que o decorrer dos anos e o afinar da vida não confirmariam.  Jorge Amado é um narrador fluente, mas primário e, intelectualmente, bastante boçal.
Marcaram-me muito escritores como Ferenc Kormendi, autor de um romance de grande repercussão internacional - A Aventura em Budapeste - e a nórdica Sally Salminen, cuja ficção A Vida Inteira ( em saborosa tradução  de Tomás Ribeiro Colaço)  me encheu o coração e a fantasia. A minha vida tem sido sujeita  a viagens e trambolhões de monta, mas o livro  de Sally Salminen tem , fisicamente, sobrevivido a tudo: ainda conservo o exemplar comprado em Lourenço Marques. Começava assim:  " Katrina , filha de um campónio de Osterbotten , era a mais velha de três irmãs - e a mais bonita , a mais forte, a mais alegre de todas três. O trabalho parecia-lhe brinquedo, quer se tratasse de cortar árvores, mondar, sachar ou fiar e tecer à mão."
Dos livros que o Sr. Abel Menano deixava em casa do  meu pai, quando  ia  de " licença graciosa", à metrópole, pude ainda ler , com paixão, alguns do Erico Veríssimo: Olhai os Lírios do Campo, Clarissa, Um Lugar ao Sol, Caminhos Cruzados, Música ao Longe... 
Impressionou-me , sobretudo, Caminhos Cruzados, entre os da sua primeira fase, mas fiquei um amigo fiel de Clarissa! Veríssimo é, quanto a mim, bem melhor ficcionista do que Jorge Amado, mais culto, mais arguto, melhor psicólogo, mais sofisticado, melhor arquitecto de fábulas. Na sua última fase , produziu obras de grande gabarito." Eugénio Lisboa , in " Acta est Fabula, Memórias - I - Lourenço Marques (1930-1947), Editora OPERA OMNIA


Luis Fernando Veríssimo é um grande  escritor e  cronista da actualidade  literária brasileira.  Para facilitar a descodificação do texto que se segue,  acrescentamos que é filho de Erico Veríssimo.

Clarice
"Em 1953 meu pai foi dirigir o Departamento de Assuntos Culturais da União Pan-Americana, ligada à Organização dos Estados Americanos.
Fomos morar em Washington, uma aborrecida cidade burocrática, no começo da era Eisenhower. O diplomata Maury Gurgel Valente e sua mulher, Clarice, estavam lá com os dois filhos, Pedro e Paulo, e foram dos primeiros brasileiros a dar as boas-vindas aos recém-chegados. Eles seriam os melhores amigos dos meus pais nos quatro anos em que ficamos em Washington. Clarice e minha mãe, que não poderiam ter personalidades mais diferentes, tornaram-se amigas de infância. E sem que houvesse qualquer cerimónia, meus pais foram designados padrinhos extra-oficiais do filho mais moço dos Valente, o Paulo. (Uma vez fui levar a Clarice e os dois meninos em casa de carro e na chegada o Paulinho perguntou: ‘Não quer entrar pra tomar um cafezinho?’ Grande surpresa. Ele recém-começara a falar, era provavelmente a primeira frase inteira que dizia.) Várias fotografias da Clarice, inclusive algumas que têm saído na imprensa, foram tiradas pelo meu pai durante o convívio dos dois casais naqueles anos americanos. 
Também houve uma designação do meu pai como fotógrafo exclusivo extra-oficial da Clarice.
Eu tinha 16 anos quando chegamos a Washington, e a minha primeira impressão da Clarice foi a de todo mundo: fascinação. Com a sua beleza eslava, os olhos meio asiáticos, o erre carregado que dava um mistério especial à sua fala, e ao mesmo tempo com seu humor, e seu jeito de garotona ainda desacostumada com o tamanho do próprio corpo. O fato de que aquela Clarice era a Clarice Lispector não me dizia muito. Eu sabia que era uma escritora meio complicada, nunca tinha lido nada dela. Só quando voltamos ao Brasil li ‘O lustre’, ‘Perto do coração selvagem’ e depois os contos, extraordinários. ‘A legião estrangeira’, ‘Amor’, ‘Uma galinha’, ‘Macacos’, ‘Laços de família’, ‘Festa de aniversário’ e tantos outros, e o melhor conto que conheço em língua portuguesa, ‘A menor mulher do mundo’. Em 1962 fui morar com a minha tia, no Rio. A Clarice, que então já estava separada do Mauri, era sua vizinha no Leme e pude conviver, e me fascinar, um pouco mais com ela.
Agora, folheando alguns livros da Clarice antes de escrever isto, dei com uma dedicatória dela em ‘A maçã no escuro’ para ‘meus queridos Érico e Mafalda’. Uma dedicatória brincalhona, datada em Julho de 1961, em que ela destaca que o preço do livro nas livrarias é de 980 cruzeiros e que portanto está lhes dando um presente valiosíssimo, e recomenda que ele seja protegido com uma capa colante, do tipo que gruda na mão e ‘prende’ o leitor. No fim há um adendo que eu ainda não tinha visto: ‘Luis Fernando, considere este livro seu também, por favor. Divida 980 por três e você terá preciosa parte. Sua Clarice.’
A lembrança da Clarice vale bem mais do que 980 cruzeiros, mesmo com todas as correcções monetárias acumuladas em 44 anos."
 Ler Clarice é...
"Ler Clarice é viver em permanente estado de paixão. 
Ler Clarice exige uma mudança de postura do leitor no modo pelo qual ele se aproxima do texto. É que o texto de Clarice pede uma escuta atenta, uma entrega de quem o lê. Clarice fala de coisas presentes no nosso dia-a-dia, o modo pelo qual reagimos aos acontecimentos mais banais, como andar na rua, olhar-se ao espelho ou conversar com um amigo. Ela nos mostra, também, outras coisas vivenciadas interiormente, aqueles momentos sem palavras dos quais só o nosso coração testemunha. Clarice escreve textos como quem vai desvelando a realidade, sondando os gestos, os olhares; tudo tão subtilmente que quando o leitor se dá conta vê-se diante de um instante mágico, especial, ao reconhecer a sua vida, a si mesmo, através daquelas palavras.
Ler Clarice é uma oportunidade de mudar o seu olhar diante do universo. É estar disponível para se aventurar no seu interior de forma irracional, sem censuras. Deixar-se levar pela imaginação, pela intuição e usá-las como forma de conhecimento.
Ao publicar A paixão segundo G.H., Clarice escreveu uma pequena nota introdutória onde pedia que este livro só fosse lido por pessoas de alma já formada. Isso mostra até que ponto pode-se absorver o que o seu texto diz. Ao ler Clarice deve-se estar disposto a aceitar o não entendimento de determinados processos da vida. Clarice dizia: “Suponho que entender não seja uma questão de inteligência, mas uma questão de sentir, de entrar em contacto.” Isso faz parte do caminho aberto pelo seu texto. Cada leitor contém a sua bagagem particular de experiências, sensações, accionadas no momento da leitura; Clarice sabe disso e valoriza estas particularidades. Seu texto é um convite permanente ao "viver ultrapassa todo o entendimento" (palavras de Clarice).
Clarice escreveu crónicas, contos, romances, livros infantis, reportagens, páginas femininas, uma peça teatral, enfim, exercitou-se em diferentes registros de textos, mas imprimiu sua marca em todos eles: o texto interroga, faz o natural parecer sobrenatural, imprime um sentido ainda desconhecido por nós.
Viver essa experiência de ser leitor de Clarice é uma aventura no que ela tem de imprevisível, surpreendente, perigoso, ao mesmo tempo é um presente porque quando se está lendo Clarice você se sente especial dentro deste universo criado por ela. Especial porque você consegue se reconhecer como um ser humano cheio de limitações, sujeito às adversidades da vida, ao fracasso, às crises, mas também capaz de trilhar um caminho repleto de descobertas, de sustos, de grandes alegrias, de momentos de êxtase, vertigens, delírios.
Ler Clarice é a possibilidade de viver intensamente o que se é."

terça-feira, 22 de abril de 2014

O meu perfil é a última esperança

De Perfil
Poesia com dor já comprei
ou algo que de poesia
tinha a cordial dissipação

dos poemas que eu não escrevia.

Agora pela romântica
retórica de não ter dinheiro
a vendo avulso mas roubo
no peso como o merceeiro.

Esse pequeno furto é o meu quarto
(de alva) indicador insone
que disca o número de deus
num sub-reptício telefone

deus movediço que é uma rede
de linhas interrompidas
onde caio morta de sede
de jogar comigo às escondidas.

Escondendo o que de frente vejo
de perfil me vedes como os egípcios
não por vício de esconder um deus
mas o deus de esconder um vício.

Se um grama de mim sonego
a que chamo deus por ínvio rito
perdoai-me porque só vos roubo
aquilo em que não acredito
Natália Correia, in "A mosca iluminada" 1972, Editora Quadrante

“O meu perfil é a última esperança de existir um deus que não limita. Fitar o indemonstrável é a minha paisagem preferida. Por isso de perfil me vedes, infatigavelmente proporcionando-me a liberdade de um deus adormentado na cãibra da vossa fé.Até hoje os deuses foram estupidamente demonstráveis na imagem e semelhança das vossas mandíbulas de devoradores do além. E assim morreram de estupidez.
A minha descrença é a última camada de ar de que dispõe o deus que sufocastes com a vossa fé, ó teocidas de excessivamente acreditardes em deuses! A minha descrença é o meu perfil gravado na suspeita de um deus que me trespassa como a dúvida de um cão atravessando uma rua.
Acaso já vistes uma árvore que se mostrasse de frente? De todos os ângulos que tenteis captar a eternidade suspensa numa árvore ela é um perfil, uma coluna de puro silêncio dessa qualquer outra coisa que é a árvore que julgais ver de frente. Contudo não duvidais de que as árvores existem e que num futuro inscrito no calendário do vosso terror elas sairão de si mesmas como labaredas cantantes, arrancando-vos a língua com a sua música. E então sim tereis a guerra, não a que o ar empesta com o mau hálito das coisas separadas, não a que, selando o mal com as requebradas afectações do bem, as formas embriagadas do ser imobiliza no tempo hábil do estar. Mas a guerra do homem com o deus que no homem se ignora, até cessar a obscena oposição entre a verdade e o mito.
Com isto tento dizer-vos que o meu perfil é uma canção esmagada na minha boca frontal e ferida; a largada de um navio carregado de nomes habitados que enrouquece na travessia, o derradeiro e fabuloso esforço para desnudar o delírio de um deus que a minha epiderme subjuga."
Natália Correia, in "A mosca iluminada", 1972, Editora Quadrante

segunda-feira, 21 de abril de 2014

1974, o ano do 25 de Abril em cartoon

Cartoon de Cid ,publicado  no Jornal  República,em 27-4-1974
Cartoon de Abel  Manta, 1º de Maio de 1974
cartoons
Cartoon de autor desconhecido, publicado  em  "Os Ridículos, 
em 11-5-1974
Cartoon de Martins, publicado no Jornal  A Bola, em 4-5-1974
Cartoon de Ferraz , publicado em  Os Ridículos,18-5-1974
Cartoon de Martins, publicado no jornal  A Bola, em 8-6-1974
Cartoon de Abel Manta, publicado no Jornal,  em  11.7.1975
Cartoon de Baltazar , publicado em O Século Ilustrado, 20-7-1974
Cartoon   de Abel Manta,   Metamorfose, publicado no DN,
em 20 de Agosto de 1974 
Cartoon de José Vilhena, publicado em Os Ridículos, 1-10-1974
Cartoon de Martins , publicado no Jornal A Bola, em 7-12-1974
Cartoon de José Vilhena, publicado na Gaiola Aberta, em 15-12-1974

domingo, 20 de abril de 2014

Ao Domingo Há Música

Credo
atribuído a Yossel  Rakover

Creio no  sol, mesmo quando não o vejo
Creio no amor, mesmo quando não o abraço
Creio em Deus, mesmo quando Deus se cala.
José Tolentino Mendonça, in " ESTAÇÃO CENTRAL", Assírio & Alvim

A Páscoa é uma festa que pode ser celebrada por todos. O seu verdadeiro sentido reside no espírito com que cada um a entende e se manifesta. No Norte deste Portugal, a festa tinha uma simbologia religiosa muito forte. Era o tempo da Primavera, das flores renascidas numa sinfonia  imparável de cores que atapetava os caminhos das casas que se abriam à  visita de um Deus ressuscitado. Tradição secular que povoa a memória de quem a vivenciou, na infância.
A Páscoa é também tempo de música e de acordes para quem se atém à beleza dos sons e ao prazer que deles extrai.
A selecção deste Domingo vai para uma composição muito divulgada pelo mundo e que permanece no repertório pessoal de cada um de nós. Ouvi-la é sempre um novo deslumbramento que transforma o banal num singular momento de excelente fruição.  

O genial  Leonard Cohen com o seu belissimo hino "Hallelujah" , num concerto memorável de 2009. "Hallelujah" foi gravado, originalmente, em 1984, para o álbum Various Positions (1984) . A canção tem sido interpretada por  vários cantores que a sustentam no topo das tabelas musicais.


It doesn't matter which you heard
The holy or the broken Hallelujah

Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
(...)

I'll stand before the Lord of Song
With nothing on my tongue but Hallelujah

Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah

Alexandra Burke, uma voz descoberta num concurso de   talentos,  redimensiona, com um novo fôlego,  este   "Hallelujah". O registo, que se apresenta,   reproduz uma actuação  num programa da BBC, realizado em Londres, no  Royal Albert Hall.

sábado, 19 de abril de 2014

Jaz morto o menino de sua mãe

Jaz morto e arrefece o menino de sua mãe” (1973), escultura de Clara Menéres
(Fonte: Panorama da arte portuguesa do século XX, Fernando Pernes
Porto, Campo das Letras, 1986, p. 265.)

Os Corpos

vede
que jazem


à minha frente
 a pele citrina
da morte
biliosa
os habita

espécie de pacto
sobre tudo isto que vedes
a maneira de olhar
o sangue
calar a revolta
este pânico entreaberto
nos olhos dos cadáveres
e os coágulos duros deste sol

há uma mentira acreditável
em quem vê as armas caídas
ao lado destes corpos

cumplicidade de admitir nos mortos
a espera da nossa morte

vede que jazem
estes membros como insónia
sobre os corpos destruídos das granadas
perfil rígido
das metralhadoras
para sempre presas no sovaco

cratera da nossa boca
de comer e tanto vomitar a guerra

mas vede também
que ira interrompida
se morde contra a morte
sobre estes mortos

João de Melo, in Navegação da terra”, Lisboa, Editorial Vega, 1980, 1ª ed.