quinta-feira, 9 de agosto de 2012

A Praia na Literatura


Quand la plage inspire les écrivains
On ne les attendait pas forcément là. Une centaine d'écrivains lézardent au soleil de la première anthologie littéraire consacrée au bord de mer. Alors, coquillages et crustacés? Extraits.
C'est un livre de saison, mais pas seulement. A la plage n'a rien d'une compilation opportuniste à glisser dans son sac (de plage), entre drap de bain et crème solaire. C'est la première véritable anthologie littéraire sur ce thème - hormis un petit ouvrage paru chez Librio en 2001, mêlant mer et plage. De fait, l'image de cette dernière s'accorde mal avec le cliché de l'écrivain au regard perdu dans les flots bleus. A tort, regrette Iman Bassalah, coauteur, avec Pauline Baer, et maître d'oeuvre de ce passionnant volume. "La plage est la limite entre deux mondes, la terre et la mer, où l'homme se pose, souligne-t-elle. C'est un lieu magnifique pour un écrivain, qui peut contempler en toute conscience ce paysage à la fois prosaïque et céleste : le sable gratte, mais les flots éternels soulèvent."
La pêche est riche, des Anciens (Eschyle, Ovide, l'évangéliste Marc) aux Modernes (Francis Ponge, Jean d'Ormesson), en passant par les classiques (Cervantès, Shakespeare, Racine, etc.). Pas un monstre sacré - Chateaubriand, Hugo, Joyce, Apollinaire, Mishima, Saint-John Perse - ne manque à l'appel. Tous ont leur mot à dire sur la plage, ses rivages, ses ravages. Car celle-ci n'a pas toujours été synonyme de farniente et de congés payés. Elle a été angoissante, anxiogène, ultime demeure des noyés refoulés par les vagues, terrain de combats sans pitié, lieu d'ennui insondable...
Alphonse Daudet, intarissable sur le goémon...
L'on n'est guère étonné de voir figurer les chantres des plages normandes, Proust, Flaubert, Maupassant, Sagan, Duras, la Dame de Trouville. Mais tout l'intérêt de cette anthologie alphabétique, qui donne à lire des textes méconnus d'auteurs connus, moins connus, ou inattendus, réside dans les surprises. Qui connaît Un beau ténébreux (1945), de Julien Gracq : "La plage ne magnifie pas seulement les femmes. En voici pour preuve Allan, un beau ténébreux" ? Ou cette drolatique histoire de vacanciers, signée Georges Perec, en créateur de quiz ? Voire, les passages hilarants de L'Ecornifleur, de Jules Renard, véritable "roman de plage", qui fit un tabac en 1892 ? Ou ceux de Rabelais, dont le géant Pantagruel, incité par son père, Gargantua, à aller acquérir la connaissance, échoue sur une plage d'Amérique, "à Nouviorque" ! Ou, encore, Alphonse Daudet, intarissable sur le goémon, qu'il décrit en journaliste naturaliste pour Gil Blas illustré, dans un article du 10 juillet 1893 ?
La plage n'est pas toujours là où on l'attend. Elle est quasi absente de L'Ile au trésor, de Stevenson, et de Paul et Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre. Les plus attendus ne sont pas forcément les plus éloquents. "Parfois nous découvrions un "morceau" de plage au milieu de kilomètres de flots : c'est le cas dans l'Odyssée d'Homère, confie Iman Bassalah. Parfois, notre recherche tombait tout bonnement... à l'eau." Autre constat : certains écrivains - Flaubert, Proust, Duras - ont appréhendé la plage, mais de loin, "avec leur longue-vue".
Certains choix se sont imposés d'eux-mêmes, à l'instar de Goscinny et Sempé, à qui l'on doit des scènes inoubliables dans Les Vacances du Petit Nicolas, où la plage, immense cour de récréation, est le paradis des enfants et l'enfer des adultes. Erudite et enlevée, cette anthologie est une belle invitation à la lecture. Comme dirait, justement, le Petit Nicolas : "A la plage, c'est vraiment chouette !" Par Delphine Peras (L'Express), publié le 01/08/2012 à 18:00

1 comentário:

  1. É minha opinião o seguinte, pelo que as confidências e as páginas dos "Diários" do poetas e escritores nos ensinam... Que a maioria dos (grandes) escritores escreve de memória. Nunca estive convencido que uma manhã de praia frente ao mar, ao sol, ou a coberto da sombra de um qualquer toldo, ouvindo os comentários e o ralhar dos vizinhos, um escritor pudesse produzir melhor obra que no seu gabinete de trabalho, em sua casa ou em casa especialmente alugada para o efeito, como o fez várias vezes o saudoso companheiro Fernando Assis Pachego - poeta, escritor, jornalista - que haveria de nos deixar o coração em lágrimas ao perder a vida repentinamente à porta de uma livraria em Lisboa, na manhã do dia 30 de Novembro de 1995...

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