segunda-feira, 21 de setembro de 2015

Recordar Henry de Montherlant



Interview de l'écrivain Henry de MONTHERLANT intitulée "la maturité"*
Les devoirs envers un mort ne consistent pas à entretenir une tombe, ce qui n’est rien. Ils sont d’une tout autre qualité. Ils consistent à traiter le mort comme lorsqu’il était là pour se défendre, alors qu’il ne peut plus se défendre. Là est la piété, là est le plus haut devoir envers un mort qui puisse être conçu.”(Henry de MontherlantVa jouer avec cette poussière.)
               
 Henry de Montherland  (20 Abril 1895 - 21 de Setembro 1972) é um dos maiores nomes da Literatura Francesa. Ao longo da sua vida, publicou uma extraordinária  e variada obra distribuída por vários géneros literários. 
Para o recordar, apresenta-se um  registo Ina fr., com  uma excelente entrevista de 10 de Maio de 1971,  bem como uma página relativa à sua morte. 
"Quand le 21 septembre 1972, jour d’équinoxe, à quatre heures de l’après-midi, Montherlant, assis dans son fauteuil dessiné par David, se tira une balle dans la gorge, après avoir croqué une ampoule de cyanure pour être certain de ne pas se rater, la France du XXe siècle perdait un de ses plus grands écrivains.
L’existence de cet homme avait duré 77 années. Sur son bureau, trois lettres, la première à son héritier Claude Barat, les deux autres au Commissaire de Police et au Procureur de la République pour les informer de son suicide et éviter à ses proches les tracasseries d’une enquête.
Dans la lettre à Claude Barat, son héritier, datée du même jour, il avait écrit :
“Mon cher Claude, je deviens aveugle. Je me tue. Je te remercie de tout ce que tu as fait pour moi. Ta mère et toi sont mes héritiers uniques. Bien affectueusement.”
Sur ce document, l’écriture est grande et ferme malgré l’horreur de l’instant. Cependant, aux dernières lignes, il y a quelque chose de tremblé et de poignant. Le “Je’’ devient tout petit, et la finale des mots s’amoindrit. La mort est là qui va l’emporter.
“Fermez-vous, Portes éternelles”. Certains ont jugé sévèrement cet acte. Peut-être ont-ils eu tort, car un suicide appelle le silence, la pitié ou la prière. On ne se suicide pas par plaisir. Le suicidé est un être qui, confronté à un degré insupportable de douleur physique ou morale, décide d’en finir. L’Eglise l’a compris : elle accueille désormais leur cadavre et leur chante le Repos éternel. Mais la mort de Montherlant, où l’angoisse n’est pas absente, est davantage celle d’un stoïcien. Habitué à respirer à une altitude hors du commun, Montherlant a voulu que sa mort soit libre, “un acte de sa seule volonté”.
Ce stoïcien affirmait qu’il ne croyait pas en Dieu. Le général de Gaulle le décrivait “longeant indéfiniment le bord de l’océan religieux, que son génie ne quitte pas des yeux, ni de l’âme sans y pénétrer jamais” (lettre à Philippe de Saint Robert). Mais cet athée écrivait des pièces de théâtre où la religion est un des principaux ressorts : Le Maître de SantiagoPort-RoyalLa Ville dont le Prince est un enfantLe Cardinal d’Espagne." Site H.M.

*Interview de l'écrivain Henry de MONTHERLANT intitulée "la maturité" :-Vers 1920, il écrit deux romans "La relève du matin" et "Le songe" qui lui confèrent une situation littéraire. En 1925 il liquide la maison familiale et muni de deux valises, pars pour 10 ans de nomadisme. Entre Afrique du nord, Italie, Espagne, il s'adonne à sa passion de la tauromachie. Il se fiance en 1927 pour rompre quatre mois plus tard. C'est en s'installant à Alger vers 1930 qu'il renoue plus sérieusement avec l'écriture, l'écriture qui manquait à son bonheur. Il écrit un roman anti-colonialiste, anti-français qu'il trouve impubliable quand il rentre en France. -LA GRANDE GENERATION : Evoque André GIDE, MALRAUX, DRIEU LA ROCHELLE et BERNANOS. -LE POÈTE :Henry de MONTHERLANT pense que ses poèmes ne sont connus de personne. Il a horreur de la poésie au théâtre. Pense que son écriture - poétique - est très loin de l'écriture poétique de CLAUDEL. Il parle de sa pièce "Pasiphae", oeuvre que GIDE admirait mais qui ne fut que très peu jouée.-"LES CÉLIBATAIRES" fut son premier roman à succès qui lui valut le très grand prix de l'Académie Française.-"LES JEUNES FILLES" : nouvelles fiançailles, rompues 8 mois plus tard. Il n'était pas fait pour la cohabitation, de plus était volage...tout cet épisode ressembla à une comédie qu'il fit passer dans son roman "Les jeunes filles". Il écrit "Equinoxe de septembre" en rapport avec la guerre qu'il sent imminente et contre la paix de Münich. avec le recul, il considère qu'il n'aurait pas dû écrire sur un sujet qu'il ne connaissait pas suffisamment.-1939-1940 : Il a 43 ans, le rédacteur en chef de "Marianne" journal de gauche, le nomme correspondant de guerre mais, blessé au bout de quelques semaines, il retourne dans le midi où il reste jusqu'en mai 1941. Il écrit alors "Le solstice de juin", livre qui fut interdit par les allemands puis dédouané par Karl BREMER dont des extraits furent publiés dans la NRF. -LA REINE MORTE : C'est Jean Louis VAUDOYER qui lui demanda d'adapter une pièce espagnole qui fut un des grand succès de l'occupation, joué 325 fois à la Comédie Française. Sous l'occupation, MONTHERLANT rencontre Ernst JUNGER dont le livre "Orages d'acier" l'a beaucoup frappé.-L'ÉPURATION : son livre "Solstice de juin" fut attaqué par la résistance vers la fin de la guerre. II passa d'abord devant devant un tribunal d'épuration de la Société des gens de lettre qui l'innocenta complètement ; puis devant un tribunal composé d'écrivains de la Résistance où il fut jugé par deux écrivains qui lui infligèrent une peine de six mois de non-publication. Il lui fut surtout reproché d'avoir écrit le texte "Les chenilles" qui, dans sa pensée était une apologie de l'armistice. - PORT ROYAL : publié en 1954. C'est à partir de ce moment-là qu'il s'est encore davantage retiré du monde. Il reprend à son compte une phrase de Tolstoï : "Tout ce que j'ai fait de bon a été fait dans la solitude"... Il conclut cet interview en disant que la vie est un mouvement de respiration vital et qu'il a toujours privilégié sa vie privée sur son oeuvre. Quant à sa vie privée, on peut en dire ce que l'on veut, tout est inventé"

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