segunda-feira, 17 de dezembro de 2012

Somos fonte de significação e de Liberdade

"..la réflexion, quand elle transfigure le désir, met le bonheur à notre portée."



 A Revista francesa “lirepublicou uma entrevista concedida pelo filósofo Robert Mishari, autor do excelente ensaio “Le Bonheur. Essai sur la joie”(2011), obra onde explicita os princípios que sempre o nortearam e que designa como “ uma ética da alegria”. Robert Mishari é um reputado filósofo francês, foi professor na Sorbonne desde 1950 e  distingue-se dos outros filósofos pela elaboração de uma doutrina de vida apoiada na relação desejo-liberdade sob o horizonte da Felicidade. Tem publicada uma volumosa obra composta por mais de 30 livros.
Pelo interesse que reveste a entrevista, publica-se um excerto e a indicação do respectivo link para a sua leitura integral.

“Que pourrait être une philosophie de la joie ou une philosophie du bonheur aujourd'hui ? Telle est la question à laquelle tente de répondre Robert Misrahi, né en 1926, et dont le moins qu'on puisse dire est qu'il s'est démarqué de ses contemporains. A l'âge de 16 ans, il rencontre Jean-Paul Sartre. Puis il suit les cours de Vladimir Jankélévitch, Gaston Bachelard, Maurice Merleau-Ponty, avant de devenir lui-même professeur de philosophie et d'enseigner pendant trente ans à la Sorbonne. Autant dire qu'il a formé quelques générations d'étudiants (dont un certain Michel Onfray) ! De Jankélévitch à Onfray, la ligne est claire, il s'agit de rendre la philosophie populaire et compréhensible par tous. On doit à ce spécialiste de Spinoza une passionnante autobiographie dans laquelle il interroge la cohérence de sa démarche, revient sur son itinéraire et sa philosophie. Robert Misrahi est arrivé en studio, à France Inter, avec un immense sourire. Deux soirs durant, il a raconté sa vie, expliqué les concepts qui continuent de guider son existence et défini avec précision ce qu'il appelle "une éthique de la joie". Il venait alors de publier un merveilleux petit livre (Le Bonheur. Essai sur la joie) et mettait la dernière main à l'autobiographie qui vient de paraître et que Lire a distinguée comme la meilleure de l'année. Nous reproduisons cet entretien avec l'accord de France Inter.
A 86 ans, vous avez dû l'entendre un certain nombre de fois cette question, très simple et un peu naïve : à quoi sert la philosophie ? Quelle est votre réponse?
Robert Misrahi. La philosophie sert à vivre. Je ne dirai pas comme mon vieux maître Jankélévitch que la philosophie ne sert à rien et que c'est pour ça qu'elle est importante. Non, je dirai le contraire : c'est parce que la philosophie est absolument indispensable pour bien vivre qu'elle est importante. La philosophie n'est pas quelque chose d'abstrait réservé à quelques érudits. C'est, tout simplement, un effort de réflexion un petit peu plus serré, que tout le monde peut faire s'il a l'intention ferme de réfléchir à sa vie.

« La mort, la guerre, la destruction, les persécutions. Je connais tout cela »

Pourquoi le bonheur a-t-il si peu droit de cité chez les philosophes?
La plupart des philosophes du XXe siècle ne se préoccupaient pas beaucoup du bonheur parce qu'ils pensaient qu'il était préférable de s'intéresser d'abord à ce qui a marqué le XXe siècle : le malheur. La mort, la guerre, la destruction, les persécutions. Je connais tout cela. Nos contemporains, fortement influencés par Schopenhauer, Hegel, Heidegger ou Sartre, pensent qu'une philosophie tragique est la meilleure qui soit pour exprimer les malheurs de notre temps. Personnellement, je pense exactement le contraire ! Pas par esprit de provocation, mais parce qu'il ne me paraît pas suffisant de dire cela. Il faudrait d'abord se poser cette question : pourquoi nous tous, malheureux ou non, misérables ou non, nous combattons la misère, l'injustice et la guerre ? On ne s'est pas demandé pourquoi. On a pensé que c'était évident. Or ce n'est pas évident." Propos recueillis par François Busnel (Lire), publié le 14/12/2012

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