quarta-feira, 31 de outubro de 2012

Ali, o Mar


Derrotados, desiludidos, abandonados chegaram . Um a um, cabisbaixos.
Vinham sem  rumo. De longe, chegavam mais e mais. Não se viam. Não se falavam.
Estancaram. A terra acabava, sem mais. Abrupta. Barrava-os, sem saída.
Então, o Mar, a todos e a cada um, segredou : Não temas que eu estou aqui.
Olharam. O azul , a luz , os novelos de espuma, a melodia das ondas acenavam.
Estavam lá.  Em grandiosa harmonia, abraçavam  a terra que se erguia imponente. 
E, como se o mundo começasse,  ganharam-se naquela imensidão deslumbrante. 
Todos, um a um. Inteiros, em frente ao Mar.

terça-feira, 30 de outubro de 2012

Emilie du Châtelet

Emilie du Châtelet: "On n'est heureux que par des goûts et des passions satisfaites."

Emilie du Châtelet, la lumière de Voltaire
"La marquise du Châtelet fut beaucoup plus que la "maîtresse" du philosophe. La découverte de ses archives, dont une partie va être vendue chez Christie's, est un événement majeur.
Voltaire l'appelait "Mme Pompon Newton". Car elle était coquette, souvent trop maquillée. Elle n'était pas spécialement jolie, "grande et sèche, sans cul, sans hanches, la poitrine étroite, deux petits tétons arrivant de fort loin", comme la décrira une rivale. Mais la marquise du Châtelet, dont l'écrivain était épris, brillait d'autres feux. Assoiffée de connaissances, elle plongeait jour et nuit dans l'étude de la physique et des mathématiques. "Elle fut la première femme scientifique en France", souligne la philosophe Elisabeth Badinter, qui lui a consacré un essai (Emilie, Emilie, le Livre de poche). Son nom, pourtant, est le plus souvent ignoré. Et, quand il apparaît, c'est toujours sous la mention, réductrice, de "maîtresse de Voltaire". Machiste...
Une découverte récente va-t-elle entraîner sa réhabilitation ? Des liasses de textes de la marquise ont, en effet, été retrouvées : cahiers noircis d'équations, essai inédit sur l'optique, manuscrits de l'"Exposition abrégée du système du monde selon les principes de Monsieur Newton". Ces documents, et bien d'autres, que l'on croyait perdus, gisaient dans des caisses en bois, rangées depuis des lustres dans un grenier d'une maison à Rosnay-l'Hôpital (Aube). Les plus précieux seront mis en vente par Christie's, à Paris, le 29 octobre. Le reste a été versé, l'été dernier, aux archives départementales de Chaumont (Haute-Marne). Ce fonds contient, en fait, toutes les archives du château de Cirey, en Champagne !
Cirey : c'est là que Voltaire et Mme du Châtelet ont vécu ensemble pendant quatorze ans. Tout commence en 1735. L'écrivain cherche à quitter dare-dare la capitale. Ses Lettres philosophiques, véritable brûlot contre l'obscurantisme, ont déplu au pouvoir. Il veut éviter tout nouveau séjour à la Bastille. Eperdument amoureuse, Emilie du Châtelet lui ouvre les portes de sa demeure. Son mari, Florent Claude du Châtelet, avec qui elle a eu trois enfants, est un militaire qui n'est jamais là. D'une bienveillance rare, il va fermer les yeux sur l'adultère. Et sur la plus folle romance des Lumières. 
L'exilé transforme le château avec ses propres deniers. Il aménage un théâtre. Dans une galerie, on installe des microscopes, des baromètres, des télescopes. Un vrai laboratoire. Elle a 29 ans. Lui, douze de plus. Leur complicité intellectuelle est intense. La marquise se réveille aux aurores, lit à Voltaire des textes en anglais ou en latin. Elle qui fut l'élève du grand mathématicien Maupertuis (lequel fut également son amant) initie l'écrivain aux matières scientifiques. "J'étudie la philosophie de Newton sous les yeux d'Emilie, qui est à mon gré encore plus aimable que Newton", raconte, ébahi, le philosophe.
A l'époque, le théoricien de la gravitation universelle est un illustre inconnu pour la plupart des gens. La savante instruit son compagnon. Lui, l'auteur d'Oedipe, l'aide dans la vulgarisation. Un duo de choc. "Ils définissaient des sujets d'étude ensemble, travaillaient ensuite dans leur coin, puis comparaient leurs résultats", décrit le spécialiste de Voltaire Andrew Brown. Ils s'attellent à des expériences sur la propagation du feu - ils rédigeront chacun un essai sur le sujet pour l'Académie française.
Voltaire clame qu'il est son "scribe"
L'attitude de la marquise est révolutionnaire pour l'époque. Elle se veut libre sur le plan des moeurs et libre dans ses recherches. Elle entretient une correspondance avec des chercheurs de toute l'Europe (Bernoulli, Clairaut, Euler, König, Réaumur...), est élue à l'Académie des sciences de Bologne, en Italie, bref, s'aventure sur des terrains interdits aux femmes. Pas facile. "Je sens tout le poids du préjugé qui nous exclut si universellement des sciences, déplore cette pionnière du féminisme. Et c'est une des contradictions de ce monde qui m'a le plus étonnée." Les éditeurs comme le public se méfient alors des femmes savantes.Ce n'est pas le cas de Voltaire. Il dira d'ailleurs de Molière, et de sa fameuse pièce : "En vain, il a voulu couvrir de ridicule une dame qui avait appris l'astronomie. Il eût mieux fait de l'apprendre lui-même." L'ermite de Cirey a la gratitude de celui qui sait ce qu'il doit à sa compagne. Elle l'a transformé en philosophe complet. "Emilie a été en quelque sorte son mentor", résume Elisabeth Badinter. Il ne cessera, durant toute leur relation, de rendre hommage à sa maîtresse. "Elle fait honneur à son sexe et à la France. En vérité, je suis saisi d'admiration", confie-t-il à un proche. Voltaire clame qu'il est son "scribe", qu'il écrit sous sa dictée. Exagéré, sans doute. Mais les spécialistes se demandent toutefois dans quelle mesure certains opus de Voltaire ne sont pas partiellement coécrits. Des textes, notamment parmi ceux qui viennent d'être exhumés, comportent des annotations de la main des deux intellectuels. Un travail d'équipe, mis parfois à rude épreuve. A la fin de sa vie, Emilie du Châtelet se convertit aux doctrines métaphysiques de Leibniz, que Voltaire abhorrait - il s'en moquera abondamment dans son conte Candide.C'est peu dire que les archives de Cirey, par leur importance, ont déclenché une vive émotion dans la communauté scientifique. Plus de 1 400 chercheurs du monde entier (américains, italiens, anglais, grecs, canadiens...) ont cosigné une lettre adressée à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, pour demander à l'Etat de préempter ces textes. "Il est à craindre, soulignent les pétitionnaires, que ces fonds exceptionnels, qui constituent l'une des plus remarquables redécouvertes de valeur patrimoniale de ces dernières décennies, ne disparaissent de nouveau, nous privant tous, chercheurs et publics intéressés, d'une ressource inestimable de connaissances et d'informations inédites sur deux des plus grandes figures du siècle des Lumières."Mais l'Etat pourra-t-il, en période de disette budgétaire, débourser tant d'argent ? Christie's met par exemple en vente un lot comprenant plusieurs versions de travail du Commentaire de Newton par Madame du Châtelet (c'est la pièce phare des enchères). Prix de départ : 400 000 euros... Cher, trop cher.Emilie du Châtelet meurt le 10 septembre 1749 à Lunéville. Elle décède d'une infection, cinq jours après avoir accouché d'une petite fille. Depuis 1748, se sentant délaissée par Voltaire, qui courtisait sa propre nièce, Mme Denis, la marquise avait fini par s'énamourer de Jean-François de Saint-Lambert. Un beau militaire, philosophe de surcroît, qui lui a donc donné ce bébé. Sur son lit de mort, la scientifique est entourée de Voltaire, de Saint-Lambert et de son mari, revenu pour l'accouchement. "J'ai perdu la moitié de moi-même, écrira, effondré, Voltaire après la disparition de Mme du Châtelet. Une amie de vingt ans que j'avais vue naître".Cette femme avait décidé de vivre autrement. De saper les codes en vigueur dans son milieu. La quête des connaissances comme celle de l'amour avaient été son seul credo. Dans un opuscule écrit pourtant après la fin houleuse de sa relation avec Voltaire, et intitulé Discours sur le bonheur, Emilie du Châtelet continue à se moquer des diktats : "Les moralistes qui disent aux hommes "réprimez vos passions, et maîtrisez vos désirs, si vous voulez être heureux" ne connaissent pas le chemin du bonheur. On n'est heureux que par des goûts et des passions satisfaites."Par Marcelo Wesfreid (L'Express), publié le 18/10/2012 à 07:00, mis à jour le 19/10/2012 à 16:24
A noter: le fonds Voltaire appelle aux dons pour que les manuscrits d'Emilie du Châtelet restent aux Archives de France ou à la Bibliothèque nationale: http://fonds-voltaire.org/edc1/ 

segunda-feira, 29 de outubro de 2012

A malabarista das harmonias


Amália , sempre Amália
Os nomes que engrandeceram o nosso Património , ou que são também o nosso Património, têm uma característica comum: a memória. E se , por vezes, o silêncio simula afastá-los, logo em seguida há quem os rememore e a pujança da obra legada retorna para fruição jubilosa. Amália Rodrigues é uma dessas figuras. Ícone do Fado, por mais que seja interpretada por afirmados, distintos  ou  novos valores , ela permanece no topo e na vanguarda  desta lusa canção.
Hoje, Segunda –Feira,  é apresentado, na Embaixada da França, em Lisboa, o livro "Amália uma voz no mundo"  de Jean-Jacques Lafaye, que foi o seu empresário internacional. Para ele, Amália Rodrigues é "uma malabarista das harmonias".
No DN de ontem , Domingo , estava publicado, sobre este acontecimento, o seguinte:
“A obra, agora traduzida para português e editada pelo Museu do Fado, tem um prefácio de João Braga e reproduz fotografias inéditas da fadista e vários documentos, como a troca de correspondência com o editor discográfico Rui Valentim de Carvalho ou o representante de Amália, João Belchior Viegas.
"Amália uma voz no mundo" divide-se em quatro partes, uma delas inteiramente dedicada aos sete anos que Lafaye trabalhou com Amália, de 1985 a 1992, período que coincidiu com as celebrações mundiais dos seus 50 anos de carreira artística.
Uma das partes reproduz a entrevista que o autor fez à fadista em 1982, na qual a criadora de "Gaivota" conta o seu trajecto desde que "aos quatro anos" cantava as canções que ouvia a pedido dos vizinhos.
Nesta entrevista, a fadista é questionada sobre várias matérias como "o progresso do mundo", "o que pensa da humanidade", se "o amor pode substituir tudo", sobre música, porque começou a escrever poemas, e até sobre a sua fé em Deus. Nesta última matéria a criadora de "Foi Deus" (letra e música de Alberto Janes) atesta: "Tenho fé, creio em Deus mesmo que não haja Céu. Creio que a verdadeira fé é essa".
A dado passo da entrevista, a artista afirma: "Nada é perfeito, íntegro, absoluto na Terra. Mas nunca se sabe o que pode acontecer, temos sempre uma esperança no nosso íntimo, para nós e para os outros".
Sobre Amália Rodrigues escreve o autor: "Há nela um combate que se espera, e nós amamos aqueles que nos arrancam aos nossos nada secretos. Amália é a força de viver, a vitória subtil do trágico sobre a tragédia - toureira da canção, arrisca-se ao cantar, malabarista das harmonias, pronta a morrer para renascer".
O fadista João Braga afirma no prefácio que a Amália que "vamos reencontrar neste livro é indispensável" apesar dos "rios de palavras" que se escreveram sobre a artista. Lafaye, argumenta João Braga, "mostra-nos uma Amália rara para nós: Amália fora de Portugal, mais vulnerável e mais saudosa". Uma obra, escreve o fadista, que é sobretudo "para a imensa legião de admiradores que a descobriu nos anos do fim [da carreira]".
A obra "Amália uma voz no mundo" foi editada originalmente em 2000 e só agora é traduzida para português, por Luiz de Lima, sendo apresentada Segunda-feira às 18:30 na embaixada da França em Lisboa, com a presença do autor. Esta sessão é, segundo fonte diplomática gaulesa, "uma homenagem do embaixador Pascal Teixeira da Silva, a Amália Rodrigues, cantora com uma personalidade e uma voz inimitáveis".
Amália Rodrigues morreu em 1999, em Lisboa; foi a mais internacional dos artistas portugueses, tendo actuado nos cinco continentes, dos Estados Unidos ao Japão, de França a Timor-Leste, passando pelo Líbano, Israel, Brasil, Itália, China, ex-União Soviética, entre outros países.
Além do repertório fadista, com temas como "Ai, Mouraria", "Maria Lisboa" ou "Povo que lavas no rio", Amália interpretou folclore português como "Tirana", "Valentim" ou o "Malhão de São Simão", os poetas medievais e renascentistas, nomeadamente Roriz de Castelo Branco e Luís de Camões, além de marchas de Lisboa e canções como "Covilhã, cidade neve". Amália gravou também vários temas em espanhol, inglês, italiano, e francês."
Lusa, publicado por Isaltina Padrão, in DN 28/10/12


Gaivota

Se uma gaivota viesse
Trazer-me o céu de Lisboa
No desenho que fizesse,
Nesse céu onde o olhar
É uma asa que não voa,
Esmorece e cai no mar.

Que perfeito coração
No meu peito bateria,
Meu amor na tua mão,
Nessa mão onde cabia
Perfeito o meu coração.

Se um português marinheiro,
Dos sete mares andarilho,
Fosse quem sabe o primeiro
A contar-me o que inventasse,
Se um olhar de novo brilho
No meu olhar se enlaçasse.

Que perfeito coração
No meu peito bateria,
Meu amor na tua mão,
Nessa mão onde cabia
Perfeito o meu coração.

Se ao dizer adeus à vida
As aves todas do céu,
Me dessem na despedida
O teu olhar derradeiro,
Esse olhar que era só teu,
Amor que foste o primeiro.

Que perfeito coração
Morreria no meu peito,
Meu amor na tua mão,
Nessa mão onde perfeito
Bateu o meu coração

Amália Rodrigues
Composição: Alexandre O'Neill / Alain Oulman

domingo, 28 de outubro de 2012

Ao Domingo Há Música



"Não interessa que se tenha poder se dele não emane ventura . Não se collhe aventurança com cegueira do coração."
Palavras sábias e milenares que são sempre plenas e fortes de sentido ao longo de todo e qualquer tempo. A Bem Aventurança só se colhe quando se  usa o poder numa procura constante do Bem Fazer,  em cumprimento total do estatuto do Bem Ser, tendo em vista a partilha incondicional do Bem Estar.
O mundo  seria diferente e muito  mais feliz se aqueles que o governam  se regulassem sempre por estes princípios fundamentais. 



Gustav Mahler compôs a 10ª Sinfonia em 1910/1911, mas não a acabou: o último movimento de 10 minutos ficou por registar. Mahler pensara-a, idealizara essa obra- prima, porém o tempo fugiu-lhe e o final não ficou na pauta. Já na época de Mahler (7/07/1860-18 /05/1911), circulava o estigma da “Maldição da Nona”, ou seja, todos aqueles que escrevessem  nove sinfonias, morriam. Para reforçar a força desse vaticínio, enumeravam-se os casos de Beethoven, Schubert, Dvorák e Bruckner,  se bem que  Schubert não tivesse escrito  uma Sétima sinfonia completa, e Bruckner  apenas as sinfonias “Zero” e “Duplo-Zero” antes da Primeira Sinfonia. Mahler temia esta Maldição e após ter terminado a 8ª Sinfonia escreveu  um ciclo de canções  "Das Lied von der Erde" para que não fosse contabilizada como uma  verdadeira Sinfonia. Julgando- se fora  das garras do presságio, acaba por iniciar a 10ª Sinfonia e  não vive para terminá-la. A história da música também é feita de pequenas e nebulosas estórias que marcam a vida de muitos artistas.
Vários compositores inventaram algumas versões para o final desta Sinfonia.  Deryck Cook e Berthold Goldschmid, especialistas na obra de Gustav Mahler, criaram esta versão para esses últimos 10 minutos da 10 ª Sinfonia. 
Neste último Domingo de Outubro, num tempo de alguns presságios, a aposta para uma perfeita evasão será  ouvir esse   magnífico registo na excelente interpretação da Orquestra Sinfónica de Berlim, dirigida pelo Maestro Kurt Sanderling .

sábado, 27 de outubro de 2012

A palavra é manhã

A Palavra

Esperar o limite dos lábios, o limbo da palavra.
Ela chega do ritmo, desborda e cria o espaço, a música e o tempo.
Ela chega e contempla.
Visita-me uma sílaba, apanho-a à flor dos dedos. Como pétala, cai.
Ilumina-me o abismo. Tombo aos pés do silêncio. Só a palavra salva.
Às vezes é tumulto. E sombra. Cerro os olhos e acordo. A palavra é manhã.
A água da palavra. A sede, a água, a sede.

José Augusto Seabra, in “ Os Sinais e a Origem” Portugália Editores, 1967

Prémio Sakharov para dois dissidentes do Irão



BRUXELAS - A União Europeia concedeu nesta Sexta-feira o Prémio Sakharov - de defesa dos direitos humanos - a dois iranianos que estão presos por divergirem das normas de liberdade de expressão da República Islâmica. A advogada Nasrin Sotoudeh, de 49 anos, e o cineasta Jafar Panahi, de 52, foram elogiados por membros do Parlamento Europeu pela "coragem em defender direitos pessoais e de outras pessoas" e por não "se curvarem à ditadura e à censura".
"Esse prémio é uma mensagem de solidariedade e reconhecimento a uma mulher e a um homem que não foram impedidos pelo medo e pela intimidação. São o símbolo da longa luta que a população do Irão está a travar todos os dias. Essa repressão sistemática, o uso da ditadura e o uso da censura são sentidos por toda a população" - disse Marietje Schaake, líder do Parlamento Europeu.
Os iranianos foram escolhidos por unanimidade. Eles competiam com as três integrantes da banda russa Pussy Riot, de oposição ao governo de Vladimir Putin, e com o dissidente bielorrusso Ales Beliatski.
Nomeado em homenagem ao cientista e dissidente soviético Andrei Sakharov, o prémio é concedido anualmente desde 1988. Os primeiros vencedores foram Nelson Mandela e o opositor russo Anatoly Marchenko. O prémio deve ser entregue oficialmente no dia 12 de Dezembro numa cerimónia em Estrasburgo, juntamente com uma recompensa  pecuniária de 50 mil euros, mas os agraciados não deverão estar lá para receber.
A advogada Nasrin oriunda da classe média iraniana, é advogada e defensora dos Direitos Humanos, foi presa em Setembro de 2010 sob a acusação de espalhar propaganda contra o governo e de conspirar contra a segurança do país. Ela defendia jornalistas e activistas de direitos humanos na Justiça, incluindo a vencedora do Prémio Nobel da Paz Shirin Ebadi e a cidadã alemã Zahra Bahrami, executada em 2011 por polémicas acusações de tráfico de drogas.  Ela própria está actualmente presa, depois de ter sido condenada, em Janeiro de 2011, a 11 anos de prisão e a 20 de interdição de exercer como advogada.
Quanto a Jafar Panahi, é realizador, argumentista e editor e o primeiro iraniano a receber um prémio no Festival de Cinema de Cannes, em 1995, com o filme "O Balão Branco". Em 2000, foi distinguido em Veneza com um Leão de Ouro pelo filme "O Círculo" e em 2006 com um Urso de Prata em Berlim com a película "Off-side". Os seus filmes abordam, recorrentemente, as dificuldades das crianças, dos pobres e das mulheres no Irão.Em Dezembro de 2010, foi condenado por fazer "propaganda contra o governo" e obrigado a ficar seis anos em prisão domiciliária e a ficar 20 anos sem filmar, viajar ou se manifestar em público.
No entanto, a condenação não o impediu. Em 2011, produziu a película "This is not a film" que conta como é um dia de sua vida. O filme foi levado para fora do país numa pen-drive escondida num bolo e, desde então, é exibido por países em todo mundo.Fonte:Agência Globo e Expresso

sexta-feira, 26 de outubro de 2012

O nosso equilíbrio interior


"A verdade é amor — escrevi um dia. Porque toda a relação com o mundo se funda na sensibilidade, como se aprendeu na infância e não mais se pôde esquecer. É esse equilíbrio interno que diz ao pintor que tal azul ou vermelho estão certos na composição de um quadro. É o mesmo equilíbrio indizível que ao filósofo impõe a verdade para a sua filosofia. Porque a filosofia é um excesso da arte. Ela acrescenta em razões ou explicações o que lhe impôs esse equilíbrio, resolvido noutros num poema, num quadro ou noutra forma de se ser artista. Assim o que exprime o nosso equilíbrio interior, gerado no impensável ou impensado de nós, é um sentimento estético, um modo de sermos em sensibilidade, antes de o sermos em  razão ou mesmo em inteligência. Porque só se entende o que se entende connosco, ou seja, como no amor, quando se está «feito um para o outro». Só entra em harmonia connosco o que o nosso equilíbrio consente. E só o consente, se o amar. Porque mesmo a verdade dos outros — a política, por exemplo — se temos improvavelmente de a reconhecer, reconhecemo-la talvez no ódio, que é a outra face do amor e se organiza ainda na sensibilidade. "Vergílio Ferreira, in "Pensar", Livraria Bertrand, 1992

Obras de Camilo Castelo Lopes


Tenha 12 livros de Camilo Castelo Branco

Ilustração de Júlio Pomar
ilustração de Júlio Pomar
"DOZE livros de Camilo Castelo Branco, digitalizados a partir de edições que pertencem ao espólio da Biblioteca Nacional, estão disponíveis no site do Diário de Notícias.Estas obras podem ser lidas gratuitamente em qualquer computador pessoal que possua o programa Acrobat Reader (ou qualquer outro compatível com este formato) ou num tablet como, por exemplo, um iPad, utilizando para isso a aplicação iBooks. O formato de digitalização que escolhemos permite a pesquisa informática de palavras constantes no texto de Camilo mas apresenta ao leitor um facsimile de cada uma das páginas do original impresso. Esta solução contorna inevitáveis erros que o simples reconhecimento automático de caracteres iria provocar, garantindo-se assim a visualização correta da ortografia da época e o aspecto geral da tipografia da obra. Este trabalho da Biblioteca Nacional para o Diário de Notícias associa-se à semana promovida no Centro Cultural de Belém em torno dos 150 anos do "Amor de Perdição".
A programação de outras iniciativas, algumas com transmissão em directo nos sites do DN e do CCB, podem ser lidas clicando aqui.
(Ao clicar nos títulos abaixo irá abrir o livro automaticamente. Para o descarregar para o seu computador, utilize a função "Gravar" do Acrobat Reader ou clique com o botão direito do rato no link e escolha a opção "Guardar ligação...")" In DN
- A Brazileira de Prazins
- A Morgada de Romariz
- A Sereia
- A Viúva do Enforcado
- Amor de Perdição
- Amor de Salvação
- Aventuras de Bazílio Fernandes Enxertado
- Gracejos que Matam
- Lucta de Gigantes
- Maria Moysés
- O Esqueleto
- Sentimentalismo e Historia

quinta-feira, 25 de outubro de 2012

A Casa dos Beijos

"Iam os dois pela rua, de mãos dadas. Dir-se-ia que não pisavam o chão. Dir-se-ia que deslizavam, que vogavam, que voavam. A felicidade estava-lhes cunhada nos rostos; e também nos gestos, nos sorrisos, no olhar. Iam de mãos dadas pela rua e iam muito felizes.
Ela tinha os cabelos longos e soltos, o tronco alto. Os seios puxados para a frente, as pernas esbeltas e livres, saias curtas. Ele era um pouco mais alto, um pouco apenas, camisa aberta, calças de ganga, uma pequena mala, daquelas malas dos antigos guarda-freios da Carris, a tiracolo. Isso: a mala estava a tiracolo, e eles iam muito felizes, os dois, de mãos dadas.
Nem sequer reparavam que muitas pessoas os observavam. Algumas pessoas com a conivência de um sorriso. Outras pessoas com um ressaibo de inveja, no olhar de esguelha. Pararam um pouco em frente à Pastelaria Suíça, no Rossio, ele disse qualquer coisa a ela, ela encolheu os ombros. Não deixavam de sorrir enquanto conversavam. Depois entraram e beberam café.
A esplanada da Suíça estava cheia de sol e de estrangeiros. Um vendedor de lotaria ofereceu jogo. Um rapaz sujo pediu algum dinheiro. Dois homens encontraram-se e abraçaram-se com efusão. Uma mulher apressada deu um encontrão num cego. Um cigano tentava vender relógios. Um polícia contemplava as coisas com evidente indiferença.
O rapaz e a rapariga decidiram, depois de tomar café, passear pelo Rossio. Estavam muito felizes. E é bom que se repita isto, porque as pessoas, habitualmente, andam para aí cheias de infelicidade, ao menos que haja alguém feliz, mesmo que seja uma ou duas pessoas.
Passeavam pelo Rossio e, de vez em quando, davam beijos, sempre sorrindo um para o outro, como se estivessem a sorrir para todo o mundo, e todo o mundo experimentava uma grande sensação de espanto e de júbilo. Paravam junto às montras do Rossio, olhavam, claro, mas não fixavam nada do que nas montras se expunha, só sabiam um do outro, só estavam ali juntos para apenas estar um com o outro, juntos e assim mesmo: de mãos dadas e aos beijos.
Foi numa dessas ocasiões. Beijavam-se tão felizes, tão um do outro, que essa felicidade molestou uma senhora obesa e flácida. A senhora obesa e flácida estacou, indignada, a fuzilá-los com as balas do ódio. E gritou:
— Não podiam fazer isso em casa?
A rapariga dos longos cabelos e seios puxados para a frente deixou o beijo a meio. O rapaz experimentou uma estranha sensação de pasmo. Olharam-se. E foi então que a rapariga respondeu, indicando tudo em derredor:
— Esta é a nossa casa!
Nesse instante trémulo, o mundo feliz, começou a aplaudir."
Baptista-Bastos, in “Lisboa contada pelos dedos” Montepio Geral,2001

Com este livro, “Lisboa Contada pelos Dedos", Baptista-Bastos ganhou  o Grande Prémio de Crónica da Associação Portuguesa de Escritores. O livro reúne cerca de oitenta crónicas publicadas em jornais e revistas como o Diário Popular, República, Jornal de Notícias, Público, Tempo Livre e Bola.
Sobre o Prémio, Baptista Bastos afirmou: “Fiquei satisfeito e muito lisonjeado. Este prémio é importante porque legitima uma velha batalha da literatura portuguesa. A crónica é um género superior da literatura, que em Portugal só pode ser publicada em jornais.

quarta-feira, 24 de outubro de 2012

Música de sempre

 As vozes de Barbra Streisand e Donna Summer, em " No More" ( Enough is Enough), num dueto de excelência.

A leitora


 
A leitora abre o espaço num sopro subtil.
Lê na violência e no espanto da brancura.
Principia apaixonada, de surpresa em surpresa.
Ilumina e inunda e dissemina de arco em
arco.
Ela fala com as pedras do livro, com as
sílabas da sombra.

Ela adere à matéria porosa, à madeira do
vento.
Desce pelos bosques como uma menina
 descalça.
Aproxima-se das praias onde o corpo se
 eleva
em chama de água. Na imaculada superfície
ou na espessura latejante, despe-se das
formas,

branca no ar. É um torvelinho harmonioso,
um pássaro suspenso. A terra ergue-se
inteira
na sede obscura de palavras verticais.
A água move-se até ao seu princípio puro.
O poema é um arbusto que não cessa de
tremer.

António Ramos Rosa, in “Volante Verde”, Círculo de Poesia, Nova Série, Moraes Editores

terça-feira, 23 de outubro de 2012

Deste Outono em árvores despidas


Do Trópico de Capricórnio aos Grandes Lagos

Deste Outono em árvores despidas
que em mil ramículos cruzados o livor enredam
celeste e nevoento de que as águas
tão crespamente se embranquecem frias,
eu não sabia já. Envelhecia
num Verão chuvoso ou num Inverno claro
em que de noutras árvores a folhagem viva
apenas de ser verde persistia.
Agora não. Neste hirto esbracejar de tantos dedos
que o ar sem unhas cortam tão tranquilos,
melhor hei-de saber que o tempo passa
em que sou eu quem passa como tempo
neste ficar do mundo sempre renovado,
com que da nossa vida é feito o tempo alheio.                                         
                                                              4/12/1965
Jorge Sena , in “ Peregrinatio ad loca infecta, Poesia III” ,Lisboa, Ed. 70

Pão

Centeio novo do Minho
cresce depressa,
acompanha a vida:
o povo está sozinho
e vai partir.

Levanta-te bem verde.
A serra tem velas
e voa com nuvens
rolando nas velas.

Ergue-te e volta outro:
o povo parte sozinho,
não parte devagarinho.
                          19/4/1942)
Jorge de Sena, in “ Visão Perpétua” Lisboa, Ed. 70, 1989

segunda-feira, 22 de outubro de 2012

A imaginação humana



"A imaginação humana é imensamente mais pobre que a realidade. Se pensamos no futuro, vemo-lo sempre desenvolver-se segundo um sistema monótono. Não pensamos que o passado é um multicolor caos de gerações. Isto pode também servir para nos consolar dos terrores causados pela «barbárie técnica e totalitária» do futuro. Nos cem anos mais próximos poderá produzir-se uma sequência de, pelo menos, três momentos, e o espírito humano poderá, sucessivamente, viver na rua, na prisão e nos jornais.O mesmo se pode dizer do futuro pessoal."
Cesare Pavese, in "O Ofício de Viver", Ed.Relógio D’Água

Sobre "O Ofício de Viver ", o Diário de Pavese,  Italo Calvino diz que "é ao mesmo tempo uma técnica poética e um modo de estar no mundo.» 

domingo, 21 de outubro de 2012

Ao Domingo Há Música

O poeta beija tudo
O poeta beija tudo, graças a Deus... 
E aprende com as coisas a sua lição de sinceridade... 
E diz assim: "É preciso saber olhar..." 
E pode ser, em qualquer idade, ingénuo como as crianças, entusiasta como os adolescentes e profundo como os homens feitos... 
E levanta uma pedra escura e áspera para mostrar uma flor que está por detrás...E perde tempo (ganha tempo...) a namorar uma ovelha... 
E comove-se com coisas de nada: um pássaro que canta, uma mulher bonita que passou, uma menina que lhe sorriu, um pai que olhou desvanecido para o filho pequenino, um bocadinho de sol depois de um dia chuvoso...
E acha que tudo é importante... 
E pega no braço dos homens que estavam tristes e vai passear com eles para o jardim... 
E reparou que os homens estavam tristes... 
E escreveu uns versos que começam desta maneira: "O segredo é amar..." Sebastião da Gama, in "Diário", Lisboa, Edições Ática, 1975

Talvez o segredo seja amar. O amor redimensiona os dias, dando-lhes a cor que o coração impõe. Os homens tristes secam as lágrimas quando espantam os medos e se dispõem a olhar. 
É preciso saber olhar, é preciso saber ouvir,  é preciso acreditar que, por detrás da pedra escura e áspera, nasce a Esperança.
A  música tem a capacidade de gerar a magia que transforma um pequeno momento num grande acontecimento interior. As vozes de Luciano Pavarotti, de Joan Sutherland, de Piero Cappuccilli e de Nicolai Ghiaurov, em " A Te, O Cara" da Ópera " I Puritani" de Vincenzo Bellini, trazem as cores do arco-íris capazes de  propiciar a cor que pacifica os corações.

sábado, 20 de outubro de 2012

Tropeço de ternura por ti

Um adeus português
Nos teus olhos altamente perigosos
vigora ainda o mais rigoroso amor
a luz dos ombros pura e a sombra
duma angústia já purificada
Não tu não podias ficar presa comigo
à roda em que apodreço
apodrecemos
a esta pata ensanguentada que vacila
quase medita
e avança mugindo pelo túnel
de uma velha dor

Não podias ficar nesta cadeira
onde passo o dia burocrático
o dia-a-dia da miséria
que sobe aos olhos vem às mãos
aos sorrisos
ao amor mal soletrado
à estupidez ao desespero sem boca
ao medo perfilado
à alegria sonâmbula à vírgula maníaca
do modo funcionário de viver

Não podias ficar nesta casa comigo
em trânsito mortal até ao dia sórdido
canino
policial
até ao dia que não vem da promessa
puríssima da madrugada
mas da miséria de uma noite gerada
por um dia igual

Não podias ficar presa comigo
à pequena dor que cada um de nós
traz docemente pela mão
a esta pequena dor à portuguesa
tão mansa quase vegetal

Mas tu não mereces esta cidade não mereces
esta roda de náusea em que giramos
até à idiotia
esta pequena morte
e o seu minucioso e porco ritual
esta nossa razão absurda de ser

Não tu és da cidade aventureira
da cidade onde o amor encontra as suas ruas
e o cemitério ardente
da sua morte
tu és da cidade onde vives por um fio
de puro acaso
onde morres ou vives não de asfixia
mas às mãos de uma aventura de um comércio puro
sem a moeda falsa do bem e do mal

Nesta curva tão terna e lancinante
que vai ser que já é o teu desaparecimento
digo-te adeus
e como um adolescente
tropeço de ternura
por ti
Alexandre O'Neill, In “No reino da Dinamarca” (1958), Poesias Completas,Assírio
& Alvim, 

sexta-feira, 19 de outubro de 2012

Morreu o poeta Manuel António Pina



ARTE POÉTICA
Vai pois, poema, procura
a voz literal
que desocultamente fala
sob tanta literatura.

Se a escutares, porém, tapa os ouvidos,
porque pela primeira vez estás sozinho.
Regressa então, se puderes, pelo caminho
das interpretações e dos sentidos.

Mas não olhes para trás, não olhes para trás,
ou jamais te perderás;
e teu canto, insensato, será feito
só de melancolia e de despeito.

E de discórdia. E todavia
sob tanto passado insepulto
o que encontraste senão tumulto,
senão de novo ressentimento e ironia?
Manuel António Pina, in Poesia, Saudade da Prosa - uma antologia pessoal”, Assírio & Alvim, 2011

"Morreu esta sexta-feira à tarde, no Porto, o escritor e jornalista Manuel António Pina. Galardoado em 2011 com o Prémio Camões, o mais importante da Língua Portuguesa, tem uma vasta obra de poesia e literatura infantil, sendo também autor de inúmeras peças de teatro e de livros de ficção e de crónica. O corpo do escritor estará em câmara ardente a partir das 16 horas deste sábado na Igreja do Foco, onde às 9.30 horas de domingo é celebrada missa pelo bispo das Forças Armadas. O corpo seguirá depois para o cemitério do Prado do Repouso.
Manuel António Pina, jornalista, poeta e escritor tinha 68 anos, nasceu no Sabugal, licenciou-se em Direito pela Universidade de Coimbra. Vivia no Porto e foi jornalista do "Jornal de Notícias" durante três décadas, sendo repórter, redator, editor e chefe de Redação, mantendo até há poucos meses, na última página do JN, a crónica "Por outras palavras" e foi ainda cronista da "Notícias Magazine".
Foi galardoado em 2011 com o importante Prémio Camões, e a sua vasta obra é fundamentalmente constituída por poesia e literatura infantil, sendo também autor de inúmeras peças de teatro e de livros de ficção e de crónica. Algumas dessas obras foram adaptadas ao cinema e televisão e editadas também em disco.
Na área da literatura, destacam-se os livros "O país das pessoas de pernas para o ar", "O têpluquê", "Gigões & anantes", "História com reis, rainhas, bobos, bombeiros e galinhas", e "O tesouro", enquanto que na poesia, sobressaem os títulos "Nenhum sítio", "Um sítio onde pousar a cabeça", "Cuidados intensivos", "Nenhuma palavra, nenhuma lembrança", "Os livros" e "Como se desenha uma casa" .
Prémio Camões que lhe foi atribuído em 2011, Manuel António Pina foi distinguido ao longo da sua longa carreira literária e jornalística com inúmeros prémios, nomeadamente o Prémio de Poesia da Casa da Imprensa (1978) ; Prémio Gulbenkian (1987); Prémio Nacional de Crónica Press Club/ Clube de Jornalistas (1993); Prémio da Crítica, da Secção Portuguesa da Associação Internacional de Críticos Literários" (2002); Prémio de poesia Luís Miguel Nava (2003) e Grande Prémio de Poesia da Associação Portuguesa de Escritores/CTT (2005).A sua obra está traduzida em França (francês e corso), Estados Unidos, Espanha (espanhol, galego e catalão), Dinamarca, Alemanha, Países Baixos, Rússia, Croácia e Bulgária.
Numa das suas últimas entrevistas que concedeu ao JN e questionado concretamente sobre as múltiplas homenagens de que tinha sido alvo, nos últimos tempos, Manuel António Pina disse reagir " Com desconforto e com gratidão. Também sou leitor, embora bissexto, daquilo que designa por minha "obra" e, sem pretender representar a rábula da modéstia, sou lúcido q.b. em relação a ela para aceitar iniciativas do género sem cepticismo".
Nessa mesma entrevista e pronunciando-se especificamente sobre situação de crise que o país vive, afirmou o seguinte: " Diz-se que os povos felizes não têm história. Não é fácil (nem bonito) dizê-lo, mas às vezes, a infelicidade de um povo é a felicidade dessa espécie de historiadores do presente que os cronistas (sobretudo aqueles que, como eu, praticam sobretudo a crónica como género jornalístico e não literário) são". Agostinho Santos in JN 

Eventos Culturais e Literários em Outubro




Dar ancas às consoantes e devolver os seios às vogais
"O último dia do III Encontro de Escritores em Natal foi um forrobodó literário. O povo dançou e o povo escutou.
Foi num grande forró que se terminou o III Encontro de Escritores de Língua Portuguesa em Natal, numa festa que juntou leitores e escritores, brasileiros, portugueses, angolanos, cabo-verdianos, moçambicanos e guineenses. A festa fez-se em português e uniu numa mesma dança os vários países da lusofonia. Mas antes da noite feita de dança, houve tempo para se falar de literatura.
Ao escritor moçambicano Mia Couto, juntou-se o cabo-verdiano Germano de Almeida e a brasileira Ana Cascudo, que, perante um Teatro Alberto Maranhão (no centro de Natal) quase cheio falaram sobre Literatura Oral e Tradicional, tão presentes nos seus países.
Mia Couto lembrou a população moçambicana, tão rica nas suas histórias, feitas de tantas línguas e dialectos, que não conhecem expressão escrita. E contou de uma vez que uma senhora lhe pediu para falar de si, dançando. E de como na falta de jeito para os movimentos e na impossibilidade da dança, lhe apresentou um homem vazio. Não houve palavras que o salvassem. «Queria-me ler como se eu fosse um texto. Mas eu era apenas uma página em branco».
«Mais do que me inspirar na tradição oral, a minha intenção é introduzir os universos da oralidade na lógica da escrita, devolver à palavra grafada o gesto, o corpo, o sexo da fala», disse Mia Couto, perante uma plateia rendida às suas palavras. «É isso que me anima enquanto escritor: ensinar a minha escrita a dançar, dar ancas às consoantes, devolver seios às vogais e, enfim, reinventar sensualidades que foram sendo roubadas pela cega obediência às normas da gramática».
Mia não conseguiu dançar. Mas, à noite, o povo todo que o escutou fê-lo por ele. E a literatura transformou-se num imenso forrobodó." In Jornal Sol, 18/10/2012

Migração de pássaros,1924 - Johannes Larsen, Dinamarca | Crédito fotográfico: SMK Foto. Statens Museum for Kunst © Johannes Larsen, Copy-Dan, 2012Bodies,
As Idades do Mar, Exposição na Fundação Calouste Gulbenkian
De 26 out 2012 a 27 Jan 2013 | 10:00 - 18:00 | Encerra Segunda-feira

O mar é o tema central da exposição que o Museu Calouste Gulbenkian vai apresentar a partir do dia 26 de outubro, na Galeria de Exposições Temporárias da Fundação. Em exposição vão estar mais de uma centena de obras, dos séculos XVI ao XX, provenientes de 46 instituições nacionais e estrangeiras, com o apoio excecional do Museu d’Orsay.

Partindo de uma sondagem histórica da representação visual do mar, a mostra procura identificar os temas fundadores que levaram à sua extensa e recorrente representação na pintura ocidental. A exposição desenvolverá o conceito que dá título ao projecto em seis secções distintas: As Idades dos Mitos, As Idades do Poder, O Mar e o Trabalho, Tormentas e Naufrágios, Contemplação e Viagem e O Mar como Símbolo.
Van Goyen, Lorrain, Turner, Constable, Friedrich, Courbet, Boudin, Manet, Monet, Signac, Fattori, Sorolla, Klee, De Chirico, Hopper, são alguns dos 86 autores presentes na exposição com obras de superior qualidade. Também a pintura portuguesa, através de Henrique Pousão, Amadeo de Souza-Cardoso, João Vaz, Maria Helena Vieira da Silva e Menez, entre outros, contribuirá para esta abordagem exaustiva e por vezes inesperada de um motivo tão fascinante – e simultaneamente com especial significado na história e cultura portuguesas.


Hilary  Mantel repete o Prémio Man Booker
"A escritora britânica Hilary Mantel recebeu Man Booker Prize, com "Bring Up the Bodies", o segundo tomo de uma ambiciosa trilogia sobre o chanceler de Henry VIII, Thomas Cromwel. A atribuição do galardão, que se destina a premiar uma obra publicada originalmente em língua inglesa por autores do Reino Unido e da Commonwealth, fez história. O primeiro volume, Wolf Hall, tinha recebido precisamente o Booker há três anos.
Mantel é a primeira mulher e o primeiro autor britânico a receber o prémio duas vezes e é também a primeira vez que uma sequela é premiada. O Man Booker prize tem um valor pecuniário de cerca de 60 mil euros.
Peter Stothard, editor do Times Literary Suplement, e presidente do maior prémio literário em língua inglesa, disse que Mantel é «o maior escritor inglês de prosa vivo». Stothard acrescentou que um dos objectivos do Booker é celebrar obras que perduram no tempo. «Este prémio deve ser para livros que serão lidos nas próximas década». Sothard comparou o fôlego literário e a profundidade psicológica de "Bring Up the Bodies" com a obra de Francis Ford Coppola, O Padrinho.
"Bring Up the Bodies"situa a acção nos nove meses em 1535 que antecedem execução de Ana Bolena, segunda mulher de Henrique VIII. E a autora está já a escrever o último volume da trilogia sobre o chanceler que conduziu no reinado de Henrique VIII os destinos de Inglaterra e cuja influência mudou para sempre os destinos de Inglaterra e levou à cisão com a Igreja de Roma. O último volume deverá chamar-se ""The Mirror and the Light.
A BBC comprou os direitos das duas obras para uma mini-série de seis horas prevista para 2013.
Wolf Hall foi editado em Portugal pela Civilização e os direitos de "Bring up the Bodies" já foram adquiridos pela mesma editora que conta publicar o romance brevemente." Fonte: Sol

             A Peça do Mês  do Museu da Assembleia da República



quinta-feira, 18 de outubro de 2012

Batam-me à porta


A  meus irmãos

Batam-me à porta
os que andam lá por fora, à neve;
batam
os que tiverem frio ou sede;
os que sintam saudades de um carinho;
os desprezados;
os que há muito não vêem uma flor
e encontram só poeira no caminho;
os que não amam já nem já os ama
ninguém;
os esquecidos de como se sorri;
os que não têm Mãe…

Batam-me à porta os Desgraçados,
os que têm os dedos calejados
dos dedos ásperos da Miséria,
os que travam desordens nas tavernas
e brincam às facadas,
os que não têm abrigo nem Amigo,
os que o Destino escarrou,
os que não foram crianças,
os que nasceram num bordel
e por quem passam todos sem olhar.

Batei à minha porta, Irmãos,
entrai,
que eu tenho Amor pra vos dar…

E se eu também bater
(que eu também choro
muitas vezes, lá por fora;
também amargo tristezas;
que eu também sou Desgraçado)…
pois se eu bater,
vinde logo depressa abrir-me a porta;
aquecei-me no meu lume;
dai-me do pão que eu parti
e do Amor que vos dei…

Deixai-me estar entre vós
como se fosse um de vós,
que eu também sou Desgraçado…

Ah! se eu bater
(mas é preciso que eu possa
ter força ainda nas mãos),
por Deus abri a porta, meus Irmãos,
como se a casa fora vossa!…

Sebastião da Gama, in “Serra-Mãe”, Edições Ática

Um novo Planeta

Exoplaneta mais próximo da Terra encontrado por equipa do CAUP. Centro de Astrofísica da Universidade do Porto descobre planeta a quatro anos-luz do nosso.
Exoplaneta orbita Alpha do Centauro B

O exoplaneta mais próximo da Terra que se conhece está 'apenas' quatro anos-luz e orbita a Alpha do Centauro B, a estrela mais próxima do Sol. Apesar do planeta não ter condições para albergar vida (encontra-se fora da zona habitável), os astrónomos acreditam que pode fazer parte de um sistema planetário mais vasto. Na descoberta, publicada da «Nature», esteve envolvida a equipa do Centro de Astrofísica da Universidade do Porto (CAUP).
Entre os mais de 750 planetas extra-solares – ou exoplanetas – confirmados desde 1995 (e mais 2300 pendentes de confirmação) não está ainda aquele que os cientistas procuram: um com as mesmas característica da Terra e, por isso, habitável.
A equipa liderada por Xavier Dumusque, da Universidade de Genebra e do CAUP, e Nuno Santos, um dos co-autores, encontrou este planeta, que tem algumas das características que se procuram.
Denominado Alfa do Centauro B b, o planeta encontra-se a apenas 0,04 unidades astronómicas da sua estrela (ou 25 vezes mais próximo do que a Terra está do Sol), e completa uma órbita a cada 3,236 dias (77 horas e 40 minutos).
A sua massa é semelhante à da Terra e orbita uma estrela do tipo do solar. Apesar de não se encontrar na zona habitável tem uma característica importante: orbita uma das três estrelas que forma o sistema estelar mais próximo da Terra.
A equipa usou dados recolhidos pelo HARPS, entre Fevereiro de 2008 e Julho de 2011. Dumusque explica que as “observações com o HARPS estenderam-se durante mais de quatro anos e revelaram um sinal pequeno, mas real, de um planeta a orbitar Alfa do Centauro B, a cada 3,2 dias”.
Para Nuno Santos este foi um grande desafio. “Deu imenso trabalho! É quase como tentar ouvir uma pessoa a vários metros de distância, durante a comemoração de um golo num jogo de futebol. Estamos a usar o instrumento para além dos limites até agora conhecidos. Isto é muito animador porque nos dá confiança para prosseguir o trabalho no sentido de construir, no futuro próximo, o ESPRESSO6, um instrumento ainda mais preciso e estável”. in "CiênciaHoje" em 2012-10-17

quarta-feira, 17 de outubro de 2012

O poeta Manoel de Andrade em Portugal

Marítimo
Quando a vida te exilou num cais de pedra, 
teus vinte anos desabaram numa tarde do mundo...
e tu ficaste...
ficaste tão somente com o sal das tuas lágrimas,
preso à magia dos teus barcos de papel
e ao feitiço sonoro dos grandes caramujos
que te embalaram a infância com a sinfonia íntima dos mares.

Tuas lágrimas nunca molharam a tua face
mas transformaram tua alma numa laguna imensa.
Teu olhar... translúcido de pérola e verde
restou... sem a tatuagem dos oceanos.
Teu barco
atrelado à fantasia
soçobrou nas brechas das calçadas.
Teu canto, sem proa e sem rumo
silenciou nos abismos do teu ser.

E tu... ficaste
impotente...
atado ao mistério do destino.
Sim, tu ficaste
tu... o grande marítimo
e teu coração afogou-se na vazante
e a vida te partiu em dois pedaços
e tiveste que sobreviver entre as lembranças indeléveis do teu sonho
e a súbita consciência de um dever a ser cumprido.

(...)
Eis aí o inventário de tua alma
a herança de um sonho acalentado desde sempre.
Para ti, poeta
ou marujo ou companheiro
restou apenas um fragmento da tua mais legítima fantasia...
daqueles barcos de papel que navegaram em tua infância. 
Restou uma imagem que somente a poesia te concede,
uma paisagem mágica que se impõe à revelia do tempo:

...numa praia do sul, salpicada de canoas, vai um barco sobre o mar...
é um veleiro deixando a baía numa manhã de sol
é o teu sonho navegando no rumo do horizonte... .
...................................................................................
Mar
amado mar
suntuoso mausoléu aberto ao náufrago
tu me negaste a glória
o sal da vida
tu me afogaste
sobre um cais de pedra
                                          Curitiba, Janeiro de 65
Manoel de Andrade, in " Cantares", Editora Escrituras, São Paulo, Brasil, 2007
Manoel de Andrade em Lisboa, no Largo Camões
Manoel de Andrade, o poeta, o resistente, o intelectual,  visitou Portugal, após uma digressão pela Europa. Tínhamos encontro marcado  em Lisboa, com alguns roteiros culturais para percorrer. A cidade era para ele uma descoberta. Era a primeira vez que a visitava. O fascínio, que o acometeu logo no Cais das Colunas, traduziu, de imediato, o anseio que  estivera guardado  até ao primeiro contacto com este  nosso país. Num momento profundamente crísico, como o que se vive na actualidade, descobrir, através do olhar deslumbrado de um poeta, quanta riqueza histórica e civilizacional patenteia  Lisboa, faz-nos recordar que "o sonho é uma constante da vida" e como nos faz falta a força da utopia.
"Manoel de Andrade nasceu em Rio Negrinho, SC, Brasil, em 1940. Formado em Direito, é casado e tem 5 filhos. Em 1965, recebe do Centro de Letras do Paraná, o 1º Prémio no  Concurso de Poesia Moderna. Ainda em 1965, com Helena Kolody, João Manuel Simões , Paulo Leminski e outros participa na Noite de Poesia Paranaense, no Teatro Guaíra. Em  1968, a revista Civilização Brasileira publica a sua " Canção para os homens sem face" e junto com Dalton Trevisan (Prémio Camões 2012) e Jamil Snege é apontado, pela imprensa local, como um dos três destaques literários de 1968, no Paraná.
Perseguido pela ditadura, por fazer panfletagem da sua " Saudação a Che Guevara", é obrigado ao exílio, em Março de 1969. Peregrina pela América, escrevendo e divulgando os seus poemas. Em 1970, o seu primeiro livro, "Poemas para la libertad" , é publicado na Bolívia e, posteriormente, no Equador, nos Estados Unidos e na Colômbia,onde uma edição de 1.500 exemplares se esgotou em poucas semanas nas livrarias de Cali e Bogotá.
Atravessou 15 países de uma América incendiada de ideais e teve os seus poemas publicados em jornais revistas, cartazes e folhetos. Promoveu debates, ministrou palestras e declamou seus versos em universidades, teatros, galerias de Arte, Festivais de Cultura, Congressos de poetas, Sindicatos, reuniões públicas, privadas e clandestinas e até no interior  das minas de estanho da Bolívia. As suas publicações eram rapidamente consumidas e o alcance da sua militância política como poeta pode ser avaliada pelo destaque que lhe deram os mais importantes jornais latino-americanos e as agências de informações , como a AP e a UPI."
Desse tempo, Manoel Andrade está a escrever um vasto e valioso registo memoralista do qual já temos publicado alguns excertos e outros se seguirão pelo valor documental, histórico e literário que representam.
Manoel de Andrade e esposa, Neiva Piacentini,
em  Sintra
A simplicidade e a humildade que emanam do homem Manoel de Andrade deixaram-nos confirmar que todos aqueles que são grandes e verdadeiramente singulares na produção literária sabem sê-lo com a noção da fragilidade e da efemeridade da condição humana. 
Wilson Martins, um grande crítico literário do Brasil, escreveu que " A grande poesia (...) na Literatura Brasileira dos nossos dias, foi escrita por Manoel de Andrade: " vivendo desse sonho/ eu fui partindo(...)/embarcava com os tripulantes (...) fiz amigos e inimigos entre marinheiros, aprendi a língua deles(...)" É um longo poema(1) de fulgurações whitmanianas e profunda consciência da condição humana, poesia de um homem no mundo dos homens, e também o testemunho das suas ansiedades. Basta ler estes versos, simultaneamente com a maior parte dos que compõem estas antologias, para perceber a diferença de natureza entre o poeta , de um lado, e, de outro, as pesadas legiões de menores." 
A Manoel de Andrade apresentamo-nos rendidos à sua franca afabilidade , ao sentido carinho que nutre pela cultura portuguesa , à cordialidade do trato, às longas conversas vivas e   harmoniosas e ao encanto que advém  sempre de um encontro desejado. Tê-lo , entre nós, foi um caro acontecimento que nos leva a desejar um " Até breve". 
(1)Trata-se do poema "Um homem no cais" de Manoel de Andrade, in " Cantares", Ed. Escrituras

Distopia
(...)E contudo...senhores, é imprescindível sonhar...
juntar os cacos da utopia
e crer, incondicionalmente, num amanhã...
É imprescindível sustentar a vida
para que os filhos da esperança possam respirar sua beleza.
Senhores... é também imprescindível indignar-se
não se acovardar ante a maldade,
porque é imprescindível virar o jogo
saber que só o que é justo faz sentido
e empunhar com paixão essa bandeira.
É  sobretudo  imprescindível unir nossas mãos em prece,
falar  consigo mesmo e com as estrelas
e acreditar..., que sobre esse vale de lágrimas,
um olhar compassivo nos ampara.
                                                                 Curitiba, 12 de Dezembro de 2006
Manoel de Andrade, in " Cantares", Editora Escrituras, São Paulo, Brasil, 2007