sexta-feira, 21 de setembro de 2012

Livros que são notícia em França


Le Festival America accueille Toni Morrison à Vincennes
Le prix Nobel de littérature 1993, présente au festival America de Vincennes, vient de publier son dixième roman, “Home”, exploration de la violence et du racisme dans les Etats-Unis des années 1950. Il fait partie de ses quatre meilleurs.
Toni Morrison, les quatre livres à lire en priorité:
 “Beloved”, prix Pulitzer 1988
A la fin du XIXe siècle, Seth égorge par amour sa petite fille pour qu'elle ne devienne pas une esclave. Elle est hantée par ce meurtre jusqu'au jour où une mystérieuse adolescente, Beloved - elle a une profonde cicatrice sur la gorge -, croise son chemin. On ne sait si elle est la réincarnation du bébé sacrifié ou le symbole d'une possible rédemption, afin d'exorciser le passé... Tout l'art de Toni Morrison est dans cette ouverture symbolique, comme dans presque tous ses romans. Avec une écriture formidablement "jazzée", parce que la musique est aussi une des clés de l'oeuvre du Prix Nobel, dont les mots envoûtés et envoûtants flamboient comme des soleils noirs.
Un don
Nous sommes à la fin du XVIIe siècle, lorsque les communautés indiennes furent décimées par les épidémies et les conquêtes. C'est dans ce monde chamboulé que débarque un couple d'Européens qui dirigeront une ferme isolée à grands renforts de domestiques. Parmi eux, Lina, la servante indienne qui veille sur la jeune Florens, inconsolable depuis qu'elle a été arrachée à sa mère... A ces deux voix de femmes blessées, la romancière ajoute celle d'une esclave rescapée d'un naufrage - la petite Sorrow -, tout en jetant un long travelling sur une époque enchaînée à ses superstitions. Dans ce récit polyphonique où se mêlent enquête ethnographique et épopée historique, Toni Morrison analyse remarquablement les premières tensions raciales en Amérique. Et signe une parabole qui raconte la naissance traumatique de son pays.
Paradis
Nous sommes au fin fond de l'Oklahoma, "en plein milieu de nulle part", dans la petite ville de Ruby, un eldorado fondé en 1950 par des Noirs, afin d'oublier les crachats des Blancs, le mépris et la haine. Mais les murailles de cette Babel idyllique finiront par s'écrouler. Parce que les mâles imposent leur loi d'airain. Parce que le puritanisme fait rage. Parce qu'on se met à regarder d'un sale oeil les métis qui n'ont pas la peau assez noire... Et puis, il y a ces étranges malédictions qui planent sur la ville : cinq "sorcières" un peu délurées mais inoffensives, qui squattent un ancien couvent, à 25 kilomètres de Ruby... Tableau d'un éden transformé en enfer, satire des utopies faussement rédemptrices, terrible réquisitoire contre l'intégrisme racial, ce roman est un feu d'artifice de magie et de violence.
Home
Une fulgurante novela où se confesse Frank Money, un Noir traumatisé par les violences dont il a été le témoin pendant la guerre de Corée. Sa seule devise, c'est de "rester envie" et, lorsque sa soeur Cee l'appelle au secours, il la rejoint à Atlanta en traversant une Amérique férocement ségrégationniste. Ensemble, ils retrouveront le village de leur enfance, un village où ils ont passablement souffert, et leur pèlerinage ressemble à la fois à un règlement de comptes et à un exorcisme. Un récit où Toni Morrison explore la violence sous toutes ses formes - politiques, raciales, familiales - dans l'Amérique des années 1950. “Par André Clavel (LEXPRESS.fr), publié le 20/09/2012 à 15:00, mis à jour à 16:24
Festival America, du 20 au 23 septembre 2012, Vincennes (Val-de-Marne). 


Un somptueux roman de Jérôme Ferrari
 « Le Sermon sur la chute de Rome », de Jérôme Ferrari, lève à lui seul les doutes émis par certains sur la littérature française contemporaine : trop hexagonale, trop biographique, trop narcissique...
Fiction pure, il déroule une histoire improbable moins attachante par son développement baroque que par les caractères qui l'animent, saisis en connaissance d'une terre corse à nulle autre pareille. Tutoyant le conte philosophique, il est fondé sur une pensée frottée - par la fréquentation professionnelle de son auteur -, aux esprits les plus brillants : "le meilleur des mondes possibles" de Leipniz, le Sermon sur la chute de Rome de Saint-Augustin, présenté ici moins comme une élévation de la pensée humaine qu'un éloge de sa boutique religieuse triomphant du paganisme. Et encore : Jérôme Ferrari est un sceptique, il sait que l'âme humaine toujours retourne à ses abysses et la construction des empires à leur effondrement : le meilleur des mondes possibles "avant la chute" ! Ce livre, enfin, jouit d'une écriture somptueuse, violente et sensuelle - " Autour de l'abbaye du Mont-Cassin, les longues tresses des goumiers surgissent de terre comme des fleurs exotiques que caresse tendrement une douce brise d'été " -, faite de longues phrases enveloppantes, digne des meilleures proses classiques nourries au lait de la culture latine et de la dialectique grecque. Les lecteurs avisés d'Un Dieu un animal et d'Où j'ai laissé mon âme sont familiers de ce style incandescent ; s'y ajoute ici une légèreté grinçante qui fait vibrer le marbre. Au bout, je ne suis pas loin de croire que ce roman puisse être désigné comme le champion de cette rentrée. Par Dominique Léger ( L’Express Culture)

  • La note de Philippe Delaroche : 3
    Deux étudiants originaires de Corse prennent la gérance d'un bar qu'ils souhaitent transformer en "meilleur des mondes possibles". Dans son cinquième roman, Jérôme Ferrari s'interroge sur la pureté des âmes, les échecs et les désillusions.
  • Deux étudiants décident de devenir les nouveaux gérants d'un bar corse. Le Sermon sur la chute de Rome dépasse sa trame régionaliste pour atteindre des accents mythologiques, où Jérôme Ferrari nous interroge sur la fin d'un monde, les conditions de l'échec et la tentation du mal.

1 comentário:

  1. Livros, livros, obras notáveis que vão surgindo, umas traduzidas em língua portuguesa, outras, não. Todas têm a sua própria e dimensionada importância! Não existe é tempo para absorvermos só um quinto delas que fosse!... Pena nossa! Problema nosso!

    ResponderEliminar